Artiste singulier, plus connu aux USA qu’en France, le grenoblois Makk chante et rappe en anglais. Un alliage détonnant de rock, funk et hip hop, distillé en trois beaux morceaux pour #Studio3.
Côté pile, voici Amine, quadra jovial, cadre commercial dans l’industrie automobile. Côté face, voilà Makk, rappeur exigeant, capable de jongler entre les styles et les atmosphères.
Dans la constellation du hip hop hexagonal, Makk est une étoile discrète. C’est aux Etats-Unis que cet astre a commencé à briller. "Je fais partie de la génération des rappeurs Myspace !" Au début des années 2000, le réseau social US héberge les compos d’innombrables artistes.
Installé outre-Atlantique de 2007 à 2013, Makk développe sa musique, se fait connaitre "J’ai eu beaucoup d’ouvertures aux Etats-Unis, des producteurs, des passages sur MTV, un classement dans Billboard (hebdo américain de référence consacré à l’industrie du disque) et même un article dans l’Eminem Blog de Detroit." Il découvre aussi l’envers du décor, l’artiste consommable et jetable, l’univers impitoyable du business de la musique. "On est des produits sur une étagère, il faut que l’album, les clips correspondent à la saison. Dans cette industrie, l’artiste vit des avances avec la production d’albums, le merchandising. D’une certaine manière, il doit vendre son âme au diable !"
Makk a refermé le chapitre mais il continue d’avoir ses fans outre-Atlantique. Il a surtout concrétisé un rêve de gosse, celui d’un gamin biberonné à la musique de ses aînés, MC Solaar, le rappeur belge Benny B ou l’animateur Sydney et sa mythique émission de télé H.I.P. H.O.P.
"Mon père écoutait beaucoup de musique, David Bowie, Bob Marley, Elton John. Ils passaient en boucle à la maison, on les écoutait aussi en voiture. Ces chanteurs sont devenus mes madeleines de Proust."
Makk
Et de se confier. "Enfant, tu joues devant la glace, puis tu grandis, t’apprends d’un instrument, il devient ton confident ! La musique, c’est mon exutoire, elle me permet d’exprimer à la fois ma folie et mon honnêteté".
Makk a lui aussi son panthéon d’artistes : Prince, le rappeur Tupak et Franck Sinatra. Il s’est entouré d’amis pour créer un univers visuel assez cinématographique. Il y a trois ans, il a accompagné son album "Overlord" de clips à l’esthétique sombre et à l’atmosphère fantastique à la David Lynch.
Makk achève actuellement une série de nouveaux morceaux pour son prochain album. Ils rejoindront bientôt les plateformes de streaming. Toujours en mouvement, désireux de ne pas rester estampillé "artiste de rap", il est surtout impatient de partager sa musique en live avec le public.
Pour #Studio3, Makk a apporté sa touche déco dans notre studio : des bougies, des plumes et des poupées récupérées dans un orphelinat du temps de la seconde guerre mondiale : "elles symbolisent l’innocence de l’enfance qui s’use avec le temps". Une ambiance onirique pour porter trois chansons à l’éclectisme assumé.
La session #studio3
"For the Love of Money" parle de ce qu’on est capable de faire pour l’amour de l’argent
"Get Up" est un morceau groovy et funky
"Better Days" est une chanson hyper sincère qui parle d’une période de la vie de Makk