Le 30 mars 2014, Eric Piolle devenait le premier maire écologiste d'une ville de plus de 100 000 habitants. Retour sur 3 ans d'un mandat agité. Et surveillé par tous les observateurs politiques.
40,3 % des suffrages exprimés ! C'était le score de la liste Piolle, ce 30 mars 2014 à Grenoble. Loin devant le dauphin du maire sortant, le socialiste Jérôme Safar, qui n'affichait lui que 27,4%.
Eric Piolle menait un rassemblement de gauche assez hétéroclite : Europe Ecologie Les Verts, Le Parti de Gauche, les Alternatifs, la Gauche anticapitaliste, l'ADES, le Réseau citoyen. Une sorte de "coup d'état citoyen", selon le journal Le Monde.
Qui est Eric Piolle ?
Natif du Béarn, il a étudié dans le même lycée que son modèle, l'ancien maire de Grenoble, Hubert Dubedout, lui aussi ingénieur-novateur et catholique humaniste, créateur des fameux GAM, des réseaux de citoyens très impliqués dans la vie locale. Mais avant Eric Piolle, Michel Destot aussi se réclamait de cet héritage.
Marié, père de quatre enfants, l'ingénieur Piolle a travaillé dans le groupe informatique Hewlett-Packard de 2001 à 2011. Date à laquelle il en est licencié pour avoir semble-t-il refusé de mettre en place un plan de délocalisation. Cet évènement jouera bien sûr en sa faveur auprès des électeurs. Par contre, sa contribution, même modeste, à la création de Raise Partners société de gestion financière basée à Londres et Singapour sera... très critiquée, notamment par le journal satirique grenoblois Le Postillon.
Il entre en politique en 1997, à 24 ans, comme candidat Divers Gauche -malheureux- aux législatives en Isère. En 2010, Eric Piolle est élu conseiller régional Europe Ecologie.
Eric Piolle maire de Grenoble 1 an après
France 3 Alpes Denis Dugué, Dominique Bourget, Amel Touati
Les coups d'éclat d'Eric Piolle
Le maire écologiste de Grenoble commence par baisser le budget communciation, réduire les indemnités des élus et le parc automobile de la ville.
En 2015, il dépose un recours auprès du Premier Ministre contre le projet d'A480.
Un an plus tard, il fait voter le désengagement financier de Grenoble d'un projet beaucoup, beaucoup plus gros : le Lyon-Turin.
Cette même année 2016, plusieurs dizaines d'employés municipaux, d'habitants et de militants envahissent le conseil municipal pour protester contre le Plan de sauvegarde des services publics locaux, qui prévoit notamment des réductions d'effectifs et la fermeture de plusieurs bibliothèques.
La municipalité se justifie en mettant en avant la baisse des dotations de l’État, de l'ordre de 17 millions d'euros entre 2013 et 2017. Elle renvoie la responsabilité à son prédécesseur socialiste. Eric Piolle l'accuse d'avoir laisser augmenter massivement la masse salariale à la fin de son dernier mandat, alors que la ville avait déjà des impôts et une dette parmi les plus élevés de France.
Ne ratez pas le Facebook Live avec Eric Piolle mardi prochain !
Alors qu'il est à mi-mandat, Eric Piolle, le maire écologiste de Grenoble, répondra aux questions des internautes le mardi 4 avril à 19h30 à l'occasion d'un Facebook Live sur la page de France 3 Alpes. Juste après son intervention dans notre journal.