Trois infos à savoir sur la méningite, cette infection détectée chez trois étudiants de l'université de Grenoble

Fin septembre, trois étudiants de l'université de Grenoble ont été hospitalisés plusieurs jours pour des cas de méningite. Une campagne de vaccination est organisée depuis le 10 octobre. Cette maladie touche principalement les jeunes et peut être mortelle.

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Trois étudiants de l'université de Grenoble ont été hospitalisés plusieurs jours pour des cas de méningite au cours du mois de septembre. Leur état de santé est aujourd'hui "rassurant", ils sont "hors de danger", précise l'ARS d'Auvergne-Rhône-Alpes, sur son site internet.

Une campagne de vaccination a été mise en place par l'ARS à partir de ce jeudi 10 octobre pour les étudiants de deux filières concernées. Voici trois choses à savoir sur cette maladie qui peut engendrer des séquelles graves voire être mortelle.

Une bactérie à l'origine de la méningite

Elle est appelée méningocoque B. Cette bactérie qui se trouve la plupart du temps dans la gorge peut déclencher une infection importante. La plupart du temps, "elle n'entraîne pas de maladies particulières", précise l'ARS. Mais dans certains cas, elle peut engendrer des pathologies graves comme des méningites ou des septicémies.

Cette bactérie peut se transmettre par le biais de la salive, par la toux ou les postillons. "Elle survit très peu de temps à l’air ambiant. Il faut un contact rapproché pour qu’il y ait transmission, moins d’un mètre, pendant au moins une heure en face-à-face", avec un porteur sain ou une personne malade, indique Marie-Hélène Schmidt, médecin directeur du service de santé étudiante de l'université Grenoble-Alpes interrogée par France 3 Alpes.

Des symptômes nombreux

De nombreux symptômes se manifestent lorsqu'une personne est touchée par une méningite. La plupart du temps, il s'agit de fièvre, de maux de tête importants et de vomissements. "Cela peut atteindre l'appareil neurologique : les méninges et le cerveau. Cela peut entraîner un coma sur le plan neurologique et il y peut y avoir aussi des séquelles si on en guérit", énumère la médecin.

Deux signes en particulier doivent être pris très au sérieux : une fièvre élevée mal tolérée ainsi que l'apparition rapide de taches rouges ou violacées. Dans ces situations, l'ARS recommande de contacter le 15.

Lorsque des taches apparaissent, cela peut entraîner ce qu'on appelle "un purpura", ajoute Marie-Hélène Schmidt, soit "des troubles de la coagulation [...] et cela peut aller jusqu'à des amputations".

Sur son site, l'ARS mentionne aussi les éventualités pour les personnes malades d'avoir des troubles de la conscience, une couleur du visage pâle, voire grise, une intolérance à la lumière ou au bruit, une raideur de la nuque, des courbatures importantes, une grande fatigue, ou encore des convulsions.

Se vacciner pour "diminuer la transmission"

La mesure la plus efficace pour lutter contre cette maladie, c'est la vaccination. Cela permet selon la médecin de "prévenir la déclaration de la maladie, de diminuer les porteurs sains du microbe et donc de diminuer la transmission".

C'est pour cette raison que l'ARS et le service de santé étudiante de Grenoble ont décidé d'organiser une campagne de vaccination. "À partir de trois cas, on pense que la circulation de la bactérie est importante et qu’il y a beaucoup de porteurs sains dans un environnement donné." Pour le moment, aucun nouveau cas n’a été signalé à l'université depuis le 20 septembre.

La vaccination compte une première injection et un rappel avec un délai d’au moins un mois entre les deux injections. Une fois effectuée, elle est pleinement efficace au bout de 10 à 15 jours. Elle est recommandée depuis 2022 pour les nourrissons. La méningite impacte principalement des enfants de moins d'un an et des jeunes adultes non protégés de 15 à 24 ans.

En France, les infections graves à méningocoques touchent environ 600 personnes par an, la plupart sont des méningites.

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