Le samedi 24 avril, c'est la journée mondiale de la lutte contre la méningite. A cette occasion, à Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme, Flavio Da Pozzo raconte son histoire. Atteint de cette maladie à l'âge de 17 ans, il a survécu mais a dû être amputé d'une jambe.
En 2017, Flavio Da Pozzo, originaire de la Guadeloupe, s'envole pour Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme, dans l'espoir de devenir footballeur professionnel. Il avait alors 17 ans, "c'est pour ça que je me levais quand j'étais petit, quand les professeurs me demandaient ce que je voulais faire en primaire, je leur répondais que je voulais faire du foot", évoque le jeune homme âgé aujourd'hui de 19 ans.
"Je ne savais pas qu'il était dans le coma, je savais juste que son pronostic vital était engagé. Pour moi, ça ne veut dire qu'une chose : c'est que mon fils va mourir"
Il intègre donc le centre de formation de l'ASM football. Il était sur le point de signer avec un club à l'étranger. Mais en quelques jours, ce rêve s'est brisé. Flavio est frappé par une grave infection à méningocoque.
Sa mère, Catherine Nordey, était toujours en Guadeloupe à l'époque. C'est par téléphone qu'elle a appris la terrible nouvelle. "Je ne savais pas qu'il était dans le coma, je savais juste que son pronostic vital était engagé. Pour moi, ça ne veut dire qu'une chose : c'est que mon fils va mourir. C'est tout ce que je savais. Il n'y avait pas d'avion tout de suite de disponible".
Se réinventer un avenir
Par chance, Flavio a survécu, mais les médecins n'ont pas pu sauver sa jambe. Depuis, il a dû réapprendre à marcher avec une prothèse et surtout, se réinventer un avenir.
"Je ne me laisse pas abattre, ce n'est pas du tout dans ma mentalité, insiste Flavio. Je passe ma licence en STAPS. C'est ma première année. Parallèlement, mon coach à l'ASM m'a pris dans son staff où je fais l'analyse vidéo. Paralèllement, je passe mon diplôme pour devenir entraîneur. Et aussi, de manière un peu plus secondaire, modèle photo ça m'intéresse beaucoup".
Comme lui, la vie de sa mère a été bouleversée et comme lui, elle apprend à vivre avec. "Il faut témoigner aujourd'hui, pour qu'il n'y ait plus de Flavio ou de mamans comme moi".
500 cas d'infections invasives à méningocoques en France par an
Le samedi 24 avril, c'est la journée mondiale de lutte contre la méningite, une journée pour rappeler l'importance de la vaccination.
Elle est obligatoire pour les enfants nés depuis le 1er janvier 2018. Une injection à l'âge de 5 mois et une deuxième à l'âge de 12 mois. Les vaccins ont été développés pour prévenir les formes bactériennes de la maladie.
Selon Santé publique France, environ 500 cas d'infections invasives à méningocoques sont enregistrés par an et parmi ces cas, entre 50 et 60 personnes décèdent.
Qu'est-ce que la méningite ou infections invasives à méningocoques ?
La méningite est une infection des enveloppes entourant le cerveau : les méninges. Elle peut être provoquée par des virus, des bactéries ou des champignons. Les méningites d'origine virales sont généralement bénignes. Les méningites bactériennes, en particulier, lorsqu'elles sont liées au méningocoque, peuvent être responsables d'une septicémie.
La septicémie à méningocoque est une infection généralisée de l'organisme (sang, organes, ...).
La transmission se fait par les sécrétions rhino-pharyngées du fait de contacts proches et répétés. La période d'incubation varie de 2 à 10 jours.
Les deux symptômes qui doivent alerter : une fièvre élevée mal tolérée et/ou une ou plusieurs taches rouges ou violacées (purpura).