Jeudi 30 mars, un fidèle a été agressé alors qu’il ouvrait les portes de la mosquée d’Échirolles, près de Grenoble. Armé d’un couteau, l’agresseur aurait dit "connaître Le Pen". Mis en fuite par d’autres fidèles, il est toujours recherché par les forces de l’ordre.
L’agression s’est produite très tôt, jeudi 30 mars, devant la mosquée d’Échirolles. Peu avant 6 heures du matin, alors qu’il était en train d’ouvrir les portes du lieu de prière, un fidèle a été violemment frappé par un individu. Il a été légèrement blessé au front à la suite d'un coup de poing.
L’agresseur aurait prétendu qu’il "connaissait Le Pen" en sortant un couteau. Alertés par les cris, deux autres fidèles sont intervenus et ont mis en fuite l’agresseur.
Deux jours plus tard, ce samedi 1er avril, le procureur de la République de Grenoble a confirmé que les policiers chargés de l’enquête étaient toujours à la recherche du mis en cause. "Probablement déséquilibré" et décrit par la victime comme "un individu d’origine maghrébine de 30-35 ans et d’environ 1m80", précise le parquet. Des investigations ADN sont également en cours.
Une agression islamophobe ?
Dans la foulée, le maire d’Échirolles a publié un communiqué pour "condamner fermement cet acte intolérable". "Si le caractère islamophobe de cet acte est avéré, il viendrait s’ajouter à la trop longue liste des agressions qui touchent les citoyen-nes musulmans en France, notamment dans les lieux de cultes qui leur sont dédiés", écrit Renzo Sulli.
Alors que l’agression s’est produite seulement quelques jours après le début du Ramadan, l’édile a ajouté "témoigner de son soutien à la victime, ses proches, comme à l’ensemble de la communauté musulmane d’Échirolles".