Ce samedi 27 janvier, les secours en montagne des Alpes sont intervenus de nombreuses fois pour des blessés graves après des chutes en randonnée pédestre ou à skis. Ils appellent à la plus grande vigilance alors que les conditions sont très difficiles en montagne.
15 alertes en Isère, une dizaine en Haute-Savoie, ce samedi les gendarmes du PGHM des Alpes ont été sollicités à de nombreuses reprises pour porter assistance à des personnes blessées ou en difficulté sur les sommets : "Au mois de janvier, c’est très rare que l’on fasse autant d’interventions en une journée", nous dit le commandant Frédéric Nicard, gendarme au PGHM de l’Isère.
En cause, des conditions d’enneigement catastrophique ajoutées à une mauvaise connaissance de la montagne pour certains.
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De la neige carrelage
Ces nombreuses interventions s’expliquent par des conditions météo particulièrement délicates alors que les températures sont élevées et que le soleil brille : "Nous avons des gens qui partent en randonnée pédestre comme au printemps alors qu’il y a encore beaucoup de neige en montagne. Effectivement, sur les versants sud, à 1500 mètres d’altitude, la neige a fondu ou alors, elle est très molle et gorgée d’eau ce qui la rend extrêmement glissante. Et dès lors que l’on passe sur le versant nord, beaucoup moins exposé au soleil, le manteau neigeux est très dur, verglacé, c’est ce que l’on appelle de la neige carrelage et alors là les gens se font se surprendre."
Sur les interventions réalisées hier, de nombreuses personnes ont été blessées gravement et ont dû être transportées à l’hôpital, polytraumatisées, à cause de chute à skis de randonnée ou en randonnée pédestre.
Imprudence des randonneurs
Les secouristes déplorent également le manque de connaissances du milieu de la montagne de certains randonneurs. "Hier, nous sommes intervenus sur des massifs où à cette époque de l’année, il est indispensable de s’y rendre équipé, soit avec des crampons, soit avec des piolets et nous avons vu des gens en baskets, c’est très dangereux. Quand on est sur une pente à 30 degrés qui est verglacée et que l’on glisse, on peut se faire très mal et c’est impossible de se relever."
"La montagne est un terrain de liberté excellent, ajoute le commandant Frédéric Binet, lui aussi gendarme secouriste au PGHM de l'Isère, mais ça peut être très dangereux, il est indispensable, dès que l’on sort d’une piste plate, de se former et de se renseigner avant de vouloir y aller en autonomie."
La météo ne devrait pas s’améliorer d’ici les prochains jours, les secouristes rappellent qu’il est important de savoir renoncer lorsque les conditions se dégradent.