530 volontaires ont répondu à l'appel lancé par le Département de l'Isère il y a un mois pour soutenir les Ehpad, touchés par la pandémie de coronavirus. Une bouffée d'oxygène pour les soignants, en manque d'effectifs dans un département sous tension.
Ils n'ont aucune expérience mais ont décidé de prêter main forte aux soignants. Quelque 530 volontaires ont répondu à l'appel du département de l'Isère, fin novembre, pour aider le personnel dans les Ehpad, durement touchés par le Covid-19.
C'est le cas à l'Ehpad Claudette-Chesne, à Eybens (Isère), où Michel Billiau et Lilou Chabert ont rejoint les troupes, notamment pour coordonner les visites des proches des résidents."C'est humain, on s'attache, on en apprend tous les jours. C'est agréable", a déclaré le premier, âgé de 22 ans.
Un sentiment partagé par Lilou, 18 ans. "On est juste là comme si on était leurs amis. On passe du temps, on discute avec eux. Ceux qui sont en capacité, on joue avec eux, ils aiment bien."
40 résidents touchés
Ces renforts sont indispensables pour tenter de soulager le personnel, mobilisé depuis mars et la première vague du coronavirus.
"Sans les volontaires, on ne pourrait pas. Au regard de la charge importante des soignantes, on ne peut pas les détacher pour venir coordonner ces visites-là"
Cet Ehpad d'Eybens n'a pas été épargné par le Covid-19 : 40 résidents ont été touchés sans oublier les soignants.
500 volontaires étaient espérés sur l'ensemble du département pour, notamment, remplacer les membres du personnel en arrêt de travail - 900 sur 5 600 le 20 novembre. Le recrutement est allé au-delà des espérances de Jean-Pierre Barbier, président du conseil départemental, qui souhaitait "un véritable bol d'air" pour les soignants.
Les derniers chiffres qui concernent les Ehpad en Isère faisaient état de 313 résidents morts entre le 3 et le 20 novembre.