La mobilisation contre la réforme du lycée et du baccalauréat se poursuit à Grenoble. Lundi 24 juin, une centaine d'enseignants s'est mobilisée devant le rectorat pour un concert de casseroles.
Pour se faire entendre du ministère de l'Éducation nationale qui, selon eux, fait la sourde oreille, une centaine d'enseignants a organisé un concert de casseroles devant de rectorat de Grenoble. Une mobilisation insolite lors de laquelle se sont mobilisés collectifs d'enseignants, parents d'élèves et intersyndicale, lundi 24 juin.
"Je pense que c'est une mauvaise stratégie de ne pas écouter les personnels, ne pas s'inquiéter des conséquences concrètes pour les élèves, continuer dans le même discours en faisant semblant qu'il n'y a aucun problème alors que ce n'est pas vrai, lance Alexis Reynaud, secrétaire départemental SNES/FSU de l'Isère. Sur le terrain, les choses ne vont pas bien : on a de plus en plus d'élèves dans les classes, de moins en moins d'heures de cours avec eux. Ce n'est pas comme ça qu'on va faire réussir nos élèves et former des citoyens."
Un mot résume les revendications des enseignants : "non". Non aux inégalités, aux sureffectifs, aux suppressions de postes. Non tout simplement à la casse de la fonction publique, répètent-ils. "On nous vend une réforme comme un éventail de choix possibles important pour les élèves, ce qui n'est pas le cas sur le terrain. Et en plus, ça se traduit par une diminution importante des moyens qui se fait sentir dès cette année", ajoute Karim Boulghobra du collectif de défense de l'enseignement.
Mardi 18 juin, une autre action coup de poing avait été menée par des professeurs qui s'étaient introduit dans le rectorat lors d'une manifestation, toujours pour contester la réforme du lycée. "L'éducation nationale fait aussi les frais de la réforme de la fonction publique, de la réforme des retraites... Les collègues sont en train de dire qu'on en a marre !", estime pour sa part Pablo Guevara, membre du syndicat Sud Éducation. Ce concert de casseroles n'était que le prélude à une mobilisation qui va se poursuivre jeudi 27 juin avec l'appel national à la grève lancée par les syndicats pour obtenir le retrait des lois Blanquer.