A Grenoble, une soixantaine de migrants doit affronter la canicule sous des toiles de tentes. Après avoir été expulsés des centres d'hébergements, ils se sont regroupés cours Berriat dans des conditions extrêmes. Les associations n'entendent pas en rester là.
Cours Berriat, à Grenoble, une soixantaine de migrants vit sous des toiles de tente. Des adultes, des enfants mais aussi des nourrissons qui souffrent de la canicule avec une température extérieure qui avoisine les 40°C. Alors que leurs conditions de vie sont déjà précaires, l'association Réseau éducation sans frontières lance un appel à la Métropole de Grenoble pour leur venir en aide.
"Ici c'est une catastrophe, il n'y a pas de douche, pas d'eau, pas de toilette, il n'y a rien. Tout le monde et les bébés sont malades... c'est compliqué de dormir la", énumère Murat qui vit dans ce camp de fortune. L'association qui vient en aide aux familles de sans-papiers demande la prise en charge de tous les jeunes migrants scolarisés ainsi que de leur famille pour leur trouver un logement.
Vilma, jeune adolescente du camp, rêve d'avoir un toit sur la tête. Et de vivre comme les jeunes filles de son âge : "J'ai honte d'aller au collège parce qu'on ne se lave pas et les copines ne m'aiment pas. Je le garde en secret que je dors dehors", raconte-t-elle. Roseline Vachetta, animatrice à la Coordination iséroise de solidarité avec les étrangers, s'indigne des conditions de vie qu'endurent les mineurs, cours Berriat : "Vilma rentre en classe de 5e. Elle fait ses devoirs à 5 heures parce que c'est le seul moment, elle passe de camp en camp et ce n'est pas la seule. C'est pareil pour tout le monde."
Un avocat était présent, vendredi 28 juin, afin de représenter les droits de ces migrants. "Toutes les personnes qui sont ici ont le droit à un hébergement à différents titres, informe Me Alban Costa. Soit parce qu'elles sont en demande d'asile et que'elles devraient rentrer dans un centre d'hébergement, soit parce qu'elles sont sans hébergements et qu'en France, l'hébergement est inconditionnel. elles ont le droit, au minimum, à un hébergement collectif ou individuel mais dans des conditions dignes."
Vendredi après-midi, les pompiers ont secouru deux personnes, dont un bébé de 2 ans, pour cause de déshydratation. De son côté, la préfecture affirme que le campement ne sera pas démantelé pendant la canicule. Pour les hébergements, aucune solution n'est proposée.