C'est un des symboles de la ville de Grenoble : la Tour Perret, dernier vestige de l'Exposition internationale de 1925, sera bientôt restaurée. Pour aider les architectes, un drone a survolé l'édifice ce mardi pour produire une maquette 3D.
Un drôle d'oiseau a survolé la Tour Perret à Grenoble mardi 3 septembre. Avant d'entreprendre les travaux de restauration de ce géant en béton armé, un drone a réalisé des clichés de l'édifice. Six heures de vol et une photo tous les cinq mètres qui, une fois assemblées, permettront de réaliser une maquette 3D de la tour qui trône au milieu du parc Mistral.
"L'intérêt du drone, c'est d'avoir un rendu photo réaliste, explique Yann Lallinec, géomètre expert. Dans cette phase de diagnostic, c'est intéressant pour que l'architecte maître d'oeuvre puisse ensuite identifier les zones de travail."
La Ville, propriétaire du bâtiment, a décidé de le restaurer pour un montant total de 8 millions d'euros, en grande partie financés par l'Etat et le Département de l'Isère. La mairie participera à hauteur de 1,5 million d'euros mais espère un coup de pouce de mécènes.
Plusieurs années de travaux
"S'il n'y a pas d'investissement dans le patrimoine, il n'y a pas de retombées ensuite. En investissant sur ce passé, sur des monuments anciens, ça produira ensuite des retombées économiques. Pour un objet architectural comme celui-ci, ça en vaut la peine", estime Martine Jullian, conseillère municipale délégué au Patrimoine historique et à la Mémoire.
Construite en 1924, la Tour Perret est le seul vestige de l'exposition internationale de la Houille Blanche et du Tourisme. Un pan du patrimoine grenoblois auquel les habitants sont attachés. Jusqu'en 1960 le sommet était accessible au public, Maryse Mouton a connu cette époque : "J'y étais montée quand j'étais petite. C'est très long, je n'étais pas arrivée jusqu'en haut donc j'espère que les travaux seront finis avant que je sois trop âgée pour pouvoir y aller. Je compte bien arriver en haut !".
Les travaux débuteront en 2020. Il faudra alors attendre deux ans avant que le monument retrouve son usage d'origine : une tour d'observation ouverte à la visite, avec vue imprenable sur la ville et les montagnes.