VIDEO. Huit faons sauvés en quatre jours : comment des agriculteurs repèrent les animaux avant de faucher leurs prés

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Comment éviter de tuer des animaux, cachés dans les herbes hautes, lorsque l’on fauche son pré ? Dans le Vercors, les agriculteurs ont trouvé la solution : repérer, grâce à des drones, les faons et autres espèces qui pourraient être en danger. Une expérimentation menée en collaboration avec la fédération des chasseurs de l'Isère. ©C. Nivard, G. Ragris, M. Baza / FTV

Comment éviter de tuer des animaux, cachés dans les herbes hautes, lorsque l’on fauche son pré ? Dans le Vercors, les agriculteurs ont trouvé la solution : repérer, grâce à des drones, les faons et autres espèces qui pourraient être en danger. Une expérimentation menée en collaboration avec la fédération des chasseurs de l'Isère.

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Un faon quasiment invisible, caché et recroquevillé dans les herbes hautes, en plein milieu d’un pré, prêt à être fauché par une machine agricole. Les agriculteurs peuvent être confrontés à ce genre de situation. En Isère, sur le plateau du Vercors, certains professionnels font désormais appel à des chasseurs pour repérer ces animaux afin de leur éviter une mort certaine.

Repérer les animaux grâce à un drone

Le repérage se fait grâce à un drone équipé d’une caméra thermique. "J’ai une détection de toutes les signatures thermiques" explique Adrien Laurent-Dray, pilote de drone et chasseur. "Le matin, c’est plus simple car l’herbe est froide ainsi que les cailloux donc j’arrive à lire les parcelles plus rapidement" poursuit-il.

La coupe des foins correspond souvent à la période des parturitions (mises bas) chez les chevreuils qui abritent leurs petits dans les herbes hautes. Pour Pierre Guillot, agriculteur, l’aide de ces chasseurs et de leurs drones est une excellente nouvelle.

C’est une très bonne chose car sans ça, les faons sont en danger et ça me fait mal au cœur.

Pierre Guillot, agriculteur,

à France 3 Alpes.

Adrien Laurent-Dray finit par repérer un faon et le retrouve grâce aux indications du drone. Ensuite, une cage est déposée au-dessus de l'animal afin de le protéger. Il l'entoure ensuite de cônes fluorescents et de drapeaux. Bruno Ciecierski, garde-chasse particulier de l’ACCA (associations communales de chasse agréées) est en charge de la mise en place du matériel, sans jamais toucher le faon. "Si vous le touchez sans protection, sans gants par exemple, sa mère l’abandonnera et cela signifie qu’il mourra" insiste le garde-chasse.

L'agriculteur pourra ainsi faucher son champ en évitant le secteur.

Une intervention gratuite

L’intervention est gratuite pour les agriculteurs qui souhaitent effectuer ce repérage avant une opération de fauchage. "La Fédération des chasseurs apportent un petit plus financier mais nous comptons surtout sur le temps, et l’intervention bénévole des chasseurs" indique Simon Janin, technicien à la Fédération départementale des chasseurs de l’Isère.

Grâce à cette initiative, Adrien Laurent-Dray et son équipe ont pu sauver huit faons en seulement quatre jours d’expérimentation sur le plateau du Vercors.

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