"C'est plus physique, plus épuisant... D'habitude en surf, on a mal aux bras là, c'est aux jambes." David est un passionné de glisse. Couvert de la tête aux pieds par une combinaison noire, le barbu descend les rochers pour accéder au bord d'eau. Sur sa planche, il chevauche les vagues à coup de bassin, de droite à gauche.
A la source de ce phénomène naturel, une cassure. Une marche dans le lit de l'Isère qui provoque ces puissants courants d'eau. Depuis plus de vingt ans, les surfeurs locaux y viennent parfaire leur technique. "C'est un peu flippant la première fois, on ne sait pas trop ce qu'il y a sous l'eau, alors il faut faire attention" s'amuse Benoît. En effet, il arrive que la rivière se déchaîne et jette quelques sportifs dans le tourbillon d'eau boueuse.

© Frédéric Lefrançois - FTV.
"on peut légèrement toucher le fond"
Contrairement à l'océan, cette eau a un goût particulier que remarquent certains surfeurs. Quant à sa profondeur, elle est variable. Benjamin sort de l'eau encore secoué par les vagues : "là, les rochers sont bien profonds, on les touche jamais." Le surfeur perd alors son souffle, le reprend et poursuit son explication. "Plus bas, par contre, on peut légèrement toucher le fond."

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Le temps d'une pause, planche sous le bras, leurs regards se perd. Les amateurs de glisse observent les vagues, assis sur les rochers. Conseillée à des pratiquants chevronnés, la vague iséroise commence à se faire un nom et une réputation. Selon ces passionnés de surf, elle serait même la plus belle d’Europe.