A Millau en Aveyron, la municipalité a inauguré la réhabilitation d'un boulevard en centre-ville. Mais les travaux loin de satisfaire certains cyclistes millavois, déçus de l'absence d'aménagement pour les deux roues. Ils ont entamé des démarches faire appliquer la loi LOM pour le développement des mobilités douces.
Pas de pistes cyclables sur le boulevard flambant neuf du centre-ville de Millau. La municipalité a entrepris de rénover ses boulevards. L'un d'eux vient d'être inauguré. Des travaux qui ne donnent pas satisfaction à une partie des cyclistes millavois. Ils s'attendaient à ce que des voies cyclables soient créées à cette occasion.
Chaussée flambant neuve, revêtement antibruit... À Millau, les boulevards se font une beauté. Pour ces usagers quotidiens du vélo, rien de réjouissant... pas de pistes à l'horizon et selon eux, une loi d'orientation des mobilités, dite loi LOM, bafouée.
Des artères dédiées aux mobilités douces
"Cette loi oblige les collectivités à faire des voies cyclables lorsqu'il y a une rénovation d'un boulevard, d'une rue et on voit qu'elle n'est pas respectée, explique Nicolas Domdrille, membre de l'association Vélo Millau. On se dit que c'est peut-être un levier à utiliser pour que Millau passe le cap et qu'il y ait des vraies artères qui servent à se déplacer dans Millau, vraiment des artères principales qui soient dédiées aux mobilités douces".
Engagés pour le développement des transports verts, des Millavois réunis en association ont déposé un recours gracieux pour exiger la mise en conformité du boulevard.
Je trouve que ce n’est pas sécurisant, même si les voitures sont censées aller à 30km/h... déjà c'est pas sûr qu'elles aillent à 30.
Marion Achache, membre de Vélo Millau
"On a besoin de pistes cyclables qui rayonnent dans toute la ville et ça, ça ne fait pas partie des objectifs de la mairie malheureusement, déplore Bérénice Herszberg, membre de l'association Vélo Millau. Alors qu'en tant qu'usagers du quotidien, on a besoin de pouvoir aller partout et pas uniquement se balader le long du Tarn".
Ici des aménagements cyclables ont pourtant bien été à l’étude. Sans résultats concluants. "Les contraintes étaient très importantes : il fallait notamment ou couper entre 35 et 72 arbres, ou réduire les terrasses quasi de moitié, jusqu'à 3 mètres sur les terrasses et ce n'était pas envisageable". L'association ne compte pas en rester là et pourrait bien poursuivre son action devant le tribunal administratif.