La 25e édition des Rencontres Ciné Montagne de Grenoble se poursuit jusqu'au samedi 11 novembre au Palais des Sports. À travers de nombreux films, le festival revient sur l'essence-même de l'alpinisme et de l'esprit de cordée.
Le Palais des Sports de Grenoble accueille, depuis le début de la semaine, une foule de passionnés de montagne. Tous les soirs depuis ce mardi 7 novembre, près de 3 000 amateurs d'alpinisme, d'escalade et autres sports de plein air assistent aux 25e Rencontres Ciné Montagne de Grenoble.
Au total, plus d'une vingtaine de films sont diffusés tout au long du festival. Courts ou moyens-métrages, ces œuvres reviennent sur des aventures dans les Alpes, et ailleurs, dans l'Himalaya ou encore en Amérique du Nord. Toutes ont un point commun : l'esprit de cordée.
"Je trouve qu'il n'y a pas que de la performance, qui est montrée dans ce genre de festival. Pour moi, il y a une notion de partage et de relationnel que l'on retrouve dans les cordées. L'alpinisme, ce n'est pas un sport individuel, c'est un sport collectif", raconte la marraine de cette édition, l'alpiniste Lise Billon.
Entre humour et philosophie
Certains documentaires ont choisi un ton humoristique, d'autres sont plus terre-à-terre : "En se tournant un peu à l'autodérision et avec un bon sens de l'humour, on s'est dit qu'il y avait moyen de faire un film", raconte Symon Welfringer, membre de l'équipe du film "Le Grand Cap - A little big wall", diffusé mercredi 8 novembre, qui retrace la performance d'une joyeuse bande d'amis sur le Grand Capucin, un obélisque rocheux de près de 500 mètres de haut en plein massif du Mont-Blanc.
Dans un autre esprit, le guide François Damilano a emmené le médiatique philosophe des sciences Etienne Klein sur les Grandes Jorasses. Embarquée en déséquilibre sur de fines arêtes, leur cordée interroge sur le besoin d'aller là-haut et sur les effets du réchauffement climatique.
"C'est à la fois un propos sur ce qui nous préoccupe tous : non pas la disparition de notre terrain de jeu à cause du réchauffement climatique, mais ce que nous montre la montagne dans son changement. La question n'est pas de savoir si on va pouvoir continuer à grimper demain, mais savoir si nos enfants vont pouvoir vivre. La montagne nous montre ça", explique François Damilano.
"Puis, l'autre aspect de ce film aborde une déclaration d'Etienne Klein. Il a un jour dit que la société avait plus besoin d'un esprit de cordée, plutôt que des premiers de cordée", poursuit-il.
Les Rencontres Ciné Montagne se poursuivent jusqu'au samedi 11 novembre au Palais des Sports de Grenoble. Retrouvez le programme complet sur le site de l'événement.
