VIDÉO. Panneaux solaires : cette entreprise a mis au point un procédé unique au monde pour les recycler

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Une entreprise iséroise recycle et valorise les matériaux présents dans les panneaux solaires. ©Virginie Cooke, Joane Mériot et Eric Achard

INNOVATION. En France, près de 70 millions de panneaux solaires sont reliés à un réseau électrique. Mais ces panneaux ont une durée de vie limitée et constituent de nouveaux déchets après utilisation. En Isère, l'entreprise Rosi Solar a mis au point un procédé unique au monde qui permet de les recycler.

Ils recouvrent les toits de nos maisons, de milliers de supermarchés ou encore d’entreprises. Au cours des dix dernières années, le paysage français s’est doté de panneaux photovoltaïques, par millions. Mais aujourd’hui, ces panneaux solaires arrivent en fin de vie et constituent alors de nouveaux déchets. 

Une entreprise iséroise, Rosi Solar - située à la Mure, sur le plateau Matheysin - s’est penchée sur la question du devenir de ces déchets, qui se multiplient, et a mis au point une technique qui permet de les récupérer et les recycler. 

Aujourd’hui, elle récupère ces panneaux en masse pour en extraire les principaux métaux et leur offrir une seconde vie : "Dans un tapis de panneau photovoltaïque, il y a différents matériaux, nous explique Guy Chichignoud, le co-fondateur de l’entreprise, il y a le silicium, il y a des fils d’argent et il y a des rubans en cuivre qui connectent les cellules entre elles."

Transformer le plastique en gaz

Jusqu’à présent, ces métaux n’étaient pas récupérés, car ils étaient agglomérés avec du plastique et donc non recyclables. L’entreprise Rosi Solar a mis au point un procédé permettant de dissocier les différents éléments pour les récupérer.

Les plaques de panneaux solaires sont chauffées pendant 5 heures dans un four dont la température approche les 400 degrés pour que le plastique s’évapore : "Un tapis photovoltaïque, c’est un mille-feuille de couches, et la délamination, c’est détruire ce mille-feuille pour libérer chaque couche et accéder à celles qui nous intéressent, c’est-à-dire celles où il y a les métaux et le silicium. En mettant le module photovoltaïque dans le four, on va venir détruire les couches plastiques qui emprisonnent nos métaux, on va les détruire et les transformer en gaz."

Une fois libérés du plastique, le cuivre, l’argent et le silicium, présents dans les panneaux, sont soigneusement triés par des machines. D’un côté le silicium pur et de l’autre l’argent sous forme de petites pelotes : "Le silicium va être refondu et réutilisé en tant que tel, donc en tant que silicium dans diverses industries comme la microélectronique ou dans le photovoltaïque, l’argent va également être refondu est revendu au prix du cours de l’argent et le cuivre pour du cuivre," explique Aymeric Gaignard, le directeur de production de l'entreprise.  

Un procédé unique au monde 

L’entreprise iséroise affirme être la seule au monde capable de dissocier ces métaux. Elle répond à un réel besoin : "Un panneau solaire a une durée de vie d’environ une vingtaine d’années donc il y a une vague d’installation de modules ces dernières années et on commence à avoir un démantèlement qui devient significatif et qui va croître significativement ces prochaines années."

L’entreprise espère réceptionner 100 000 panneaux solaires d'ici à la fin de l’année, l’équivalent de 100 tonnes de cuivre, 60 tonnes de silicium et 180 kilos d’argent. 

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