Depuis un an, ses publications font le buzz sur les réseaux sociaux. Bilel Mcharek filme et photographie Grenoble sous tous ses angles, avec un objectif : montrer une autre image de la capitale des Alpes. Portrait de ce photographe amoureux de sa ville.
Observer, trouver le bon axe, la bonne lumière et appuyer pour prendre la bonne photo. Immortaliser le moment et le partager à ses milliers d’abonnés. Ce soir-là, sur les hauteurs de Grenoble, à la Bastille, Bilel Mcharek essaye de capter la ville différemment, car d’habitude, c’est le soleil qu’il chasse : "Malgré l’orage, je kiffe, c’est un autre monde, ça change de ce que je fais d’habitude. Ça me plaît, on peut voir toute la grisaille autour de la ville, ce n’est pas de la pollution, c’est de la grisaille", plaisante le jeune photographe.
Pour faire une bonne photo, il faut trouver le bon angle et jouer avec les éléments
Bilel Mcharekà France 3 Alpes
À travers ses clichés, Bilel cherche à montrer une autre image de Grenoble, trop souvent mal aimée selon lui : "Ce que j’aime, ce sont les montagnes, les massifs, la ville, les reliefs, ce sont les beaux paysages. Comme disait Stendhal, au bout de chaque rue, il y a les montagnes. Je dis souvent aux gens de lever la tête et de regarder autour d’eux. On est entouré de massifs, c’est magnifique."
Photographier les beaux paysages, mais pas que. Au détour d’une randonnée ou encore d’une balade dans les rues de Grenoble, Bilel se fie à son œil et se laisse porter. Tous les bâtiments de la ville ont été photographiés, même les moins photogéniques : les trois tours mais aussi la tour Perret située au parc Paul Mistral ... : "Pour faire une bonne photo, il faut trouver le bon angle et jouer avec les différents éléments", explique le photographe.
L'importance de la retouche
Mais avant d'être publiées sur les réseaux sociaux, les photos de Bilel sont retouchées : "Je fais des retouches légères. Par exemple, j'augmente les ombres et les contrastes. Là encore, je joue avec les lumières et l'exposition."
Né en Tunisie, Bilel est arrivé à Grenoble à l’âge de quatre ans et a grandi dans le quartier du Village Olympique : "Le quartier où j’habitais donnait sur le Vercors et je voyais l’antenne tout en haut du Moucherotte, ça m’a toujours intrigué et ça me donnait envie d’explorer cet endroit. En 2018, j’ai fait ma première randonnée et j’ai gravi ce sommet et là, j'ai vu ma première mer de nuages... C’était magnifique."
Le Grenoblois s’est d’abord lancé en tant qu’amateur en 2017 en postant ses photos sur les réseaux sociaux avant de faire le buzz en 2022 en postant une vidéo de mer de nuages au Moucherotte, vue des centaines de milliers de fois.
Désormais, plus de 60 000 personnes le suivent sur Instagram et près de 56 000 sur Tik Tok. Le jeune photographe espère un jour vivre de sa passion, même si "c’est compliqué", dit-il.
Il souhaite aussi partager ces moments autrement que virtuellement et va proposer dès cet été des balades dans Grenoble à ses milliers d’abonnés.