Il y a 40 ans, une vague de froid exceptionnelle avait touché les départements des Alpes du Nord. Pendant près de deux semaines, en janvier 1985, la ville de Grenoble avait vécu sous une épaisse couche de glace et avec des températures bien inférieures à zéro.
Les températures fraiches et les chutes de neige de ces dernières semaines ont ravi de nombreux vacanciers en cette période de Noël. Mais si vous jugez les températures actuelles trop basses, c'est que vous n'avez peut-être pas connu le grand froid de 1985.
Il y a 40 ans, un air froid en provenance d'Europe du Nord avait gagné les Alpes. Les températures ont atteint des records : pendant plus d'une semaine, le thermostat avoisinait -25 °C. Conséquence : la ville de Grenoble avait été en partie paralysée par la neige et la glace.
Dès le 2 janvier, Grenoble s'était retrouvée sous une épaisse couche de neige. Le froid s'était installé et pour de nombreuses semaines. Si bien que des guides de haute montagne avaient été appelés à Grenoble pour briser les stalactites qui menaçaient de tomber sur la voie publique.
Des camions gelés et des lycées en grève
Des fontaines gelées, des routes coupées, des trottoirs transformés en patinoire et certains parcs en pistes de ski de fond... La capitale des Alpes a dû s'adapter. Mais difficile pour certains métiers : "Bien que nos chauffeurs prennent leur service à 3 heures du matin pour réchauffer leur camion, lorsqu'ils partent, ils se retrouvent bloqués à 20 ou 30 km. À titre d'exemple, avant-hier, ils n'ont pas été plus loin que les gorges d'Engins pour faire le circuit du Vercors. Les camions ont littéralement gelé dans la montagne. Et les voitures que nous avons envoyées pour les dépanner ont également gelé", relatait un gestionnaire de La Poste.
Le lycée Champollion, dans le centre-ville de Grenoble, avait été déserté par les professeurs et les élèves. Avec des températures dignes du grand Nord, difficile de réchauffer les salles de classe. Les températures ne dépassaient pas 12 degrés dans l'établissement.
Finalement, cette vague de froid extrême s'était terminée après le 18 janvier. La capitale des Alpes s'était alors libérée du joug hivernal. Mais seulement pour une courte période : une nouvelle vague de froid avait atteint la ville en mars 1985.