Au lendemain de l'intervention des CRS lors d'un colloque sur le campus de Grenoble, plusieurs syndicats dénoncent la répression policière. Selon eux, une dizaine de personnes ont été blessées.
Plusieurs syndicats ont publié ce vendredi 23 mars 2018 un communiqué pour dénoncer l'intervention policière, hier jeudi sur le campus de Grenoble lors d'un colloque. Selon eux, une dizaine de personnes ont été blessées. Ils demandent à l'université de prendre position.
Le colloque était organisé par la faculté de droit de Grenoble ce jeudi 22 mars. Le thème : "le service européen des gardes-côtes et garde-frontières". Plusieurs intervenants de Frontex, l’agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures, étaient invités. Pour les signataires du communiqué publié ce vendredi, cette agence est "responsable de la répression à l’encontre des migrant-e-s aux frontières de l'Europe, entraînant des centaines de morts chaque année".
Les signataires de ce communiqué sont les organisations suivantes : Solidaire étudiants Grenoble, CNT 38, UNEF Grenoble, UNEF TACLE, UNL Isère, CGT FERC Sup Grenoble, Génération.s Isère, NPA jeunes et Solidaires Isère
La situation s'est envenimée lorsque plusieurs dizaines de syndicalistes, étudiants et lycéens ont décidé d'envahir les lieux, un "envahissement pacifique" se défendent les auteurs du communiqué. Selon eux, dans les "5 minutes suivantes", plusieurs policiers anti-émeutes sont alors entrés. "Aucune sommation n'a été formulée" dénoncent encore les manifestants, qui accusent les policiers d'avoir "immédiatement frappé les personnes présentes".
Toujours selon les signataires de ce communiqué, une dizaine de personnes auraient été blessées. Ils condamnent "l'ensemble des violences policières" commises à Grenoble. Ils dénoncent aussi celles survenues à Bordeaux ou encore à Strasbourg.
Les étudiants sont repoussés dans le palais universitaire @F3Alsace #22mars pic.twitter.com/sOfCQEfILm
— Auberie Perreaut (@AuberieP) March 22, 2018
Enfin, les syndicats demandent à l'université de Grenoble "de se positionner publiquement sur les raisons et violence de cette intervention policière ayant eu lieu dans l’enceinte de la faculté".