Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le prix de la tonne de blé explose. L'Ukraine est en effet l'un des premiers producteurs mondiaux. Une secousse ressentie jusque dans les Alpes.
C'est l'effet papillon. Un conflit à l'autre bout de l'Europe a des répercussions directes sur la vie des habitants des Alpes. Depuis que l'armée russe a envahi l'Ukraine, le cours du blé explose. Dans sa minoterie du Trièves à Clelles en Isère, Sébastien Corréard assiste impuissant à l'envolée du prix de la tonne de ce céréale.
"Le blé est au-dessus de 300 euros. C'est un prix jamais atteint. Le blé n'avait jamais atteint 300 euros la tonne", souffle Sébastien Corréard. Le paradoxe tient au fait que ce patron achète son blé à des agriculteurs locaux. Mais cela ne dispense pas l'entreprise d'acheter le blé au prix fixé sur le marché international. La minoterie du Trièves revend aussi sa farine à 500 artisans-boulangers de la région.
"Nous on est très attentif à tout ce qui se passe, parce que le blé on en écrase 500 tonnes par jour. On a acheté le blé à 220 euros la tonne en décembre et aujourd'hui il coûte 320 euros. Cela nous fait une hausse très élevée, donc on sera aussi obligé de répercuter des hausses en avril ou en juillet", poursuit Sébastien Corréard.
En plus d'une hausse du cours du blé, ce patron isérois s'attend à une hausse du prix des emballages. Une conséquence indirecte de la hausse du prix du gaz.