Cet incendie criminel est le cinquième acte d’une série de dégradations revendiquées par un groupuscule anticapitaliste depuis le début de l'année.
Dans la nuit du lundi 29 au mardi 30 mai 2017, onze véhicules utilitaires d’ENEDIS ont été incendiés sur le parking de l’entreprise (ex ERDF) rue du Vercors à Grenoble.
Un acte revendiqué dans la foulée par des militants anarcho-libertaires au nom de la lutte contre "un des mille avatars de l'infrastructure capitaliste".
Des faits graves que le Groupe d’investigation sur les bandes et les violences urbaines de Grenoble veut éclaircir avec cet appel à témoin :
Toute personne ayant la scène ou pouvant apporter un élément aux enquêteurs est invitée à contacter le 04.76.60.40.71 ou le 04.76.60.42.84
Ces dégradations s’ajoutent en effet à une série d’actes similaires perpétrés ces derniers mois à Grenoble.
Le 11 avril, 185 composteurs-valideurs avaient été mis hors d'usage à des stations de tramways.
Le 8 mars, 7 véhicules de la Métropole de Grenoble avaient été incendiés.
Le 23 mars, c'était 7 véhicules dont 3 du centre communal d'action sociale (CCAS) de Grenoble, accusé de "cogérer la misère".
Enfin, la première action revendiquée avait été le saccage de la permanence Les Républicains (LR) en centre-ville le 21 mars, pour exprimer le "dégoût" de la politique prônée et le rejet des partis "sentinelles d'un ordre marchand".
A Grenoble, les anarcho-libertaires compteraient un noyau d'une "cinquantaine de militants actifs", pouvant agréger d'autres personnes au moment des actions, selon une source proche du dossier.
Ils agissaient jusqu'à présent plutôt en fin de manifestations ou lors de conflits sociaux, avec destructions de magasins et affrontements avec les forces de l'ordre.