Après une semaine de mobilisation du personnel du lycée Roger Deschaux de Sassenage (Isère), le rectorat de Grenoble a annoncé qu'un audit serait mené lundi 2 décembre. Les enseignements dénoncent de nombreux faits de violence.
Le rectorat de l'académie de Grenoble mènera lundi un audit au sein du lycée professionnel Roger Deschaux, à Sassenage (Isère), dont la majeure partie du personnel exerce depuis cinq jours son droit de retrait pour dénoncer l'insécurité croissante.
Le cabinet de la rectrice de l'académie de Grenoble a confirmé vendredi devant la presse "l'envoi d'une délégation de six inspecteurs pour voir quelles mesures il convient de prendre" pour apaiser ce "climat scolaire négatif".Environ 80% des effectifs du lycée Roger Deschaux de Sassenage, soit 94 enseignants et surveillants de cet établissement situé dans la banlieue grenobloise, exercent leur droit de retrait depuis lundi.
Des lycéens qui "portent des armes blanches"
Ils déplorent le climat d'insécurité créé par le comportement de certains élèves, qui "portent des armes blanches et menacent régulièrement" le corps enseignant et les surveillants, et réclament davantage de moyens pour encadrer les 600 élèves de l'établissement, dont 40% sont boursiers."Nous assistons à des faits de violence graves et de plus en plus nombreux depuis la rentrée scolaire, qui nous font craindre pour notre sécurité et celle des élèves", ont affirmé les personnels mobilisés, estimant "ne plus être en capacité d'assurer leurs missions".
Les demandes du personnel ne sont "pas adaptées" pour le rectorat
Pour le rectorat, c'est une "situation complexe". "Nous avons analysé leurs demandes, qui ne nous paraissent pas adaptées eu égard aux problématiques soulevées. C'est pour cette raison que nous avons proposé mercredi de réaliser un audit lors d'une réunion avec une délégation", a souligné Aymeric Meiss, le directeur de cabinet de la rectrice de l'académie de Grenoble.
Selon lui, "les dotations en personnels" de cet établissement professionnel, "de faible mixité", "sont supérieures" à celles des établissements du même type accueillant le même nombre d'élèves.
Le droit de retrait "n'est pas pertinent", a-t-il estimé, rappelant que certaines des tensions rapportées "semblent aussi être extérieures" au lycée. "Il faut résoudre la situation avec un partenariat global", a-t-il conclu, précisant que des préconisations seront ensuite faites à la direction du lycée.