Isère : "C'est un grand pas pour la famille, une grosse lueur d'espoir", 36 ans après la disparition de Marie-Thérèse Bonfanti, un suspect mis en examen

Un homme de 56 ans aurait reconnu les faits selon lesquels il est impliqué dans la disparition de Marie-Thérèse Bonfanti, une jeune femme de 25 ans disparue en mai 1986 alors qu'elle distribuait des journaux à Pontcharra (Isère). Le suspect a été mis en examen pour enlèvement et séquestration suivis de meurtre, apprend-on ce jeudi 12 mai.

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Trente-six après les faits, l'affaire de la disparition de Marie-Thérèse Bonfanti serait enfin élucidée. D'après les premières informations du Dauphiné Libéré, confirmées par l'avocat de la famille, Me Bernard Boulloud ce jeudi 12 mai, un homme de 56 ans aurait reconnu les faits au moins partiellement et a été mis en examen pour enlèvement et séquestration suivis de meurtre.

Le suspect aurait été interpellé en début de semaine avant d'être placé en garde à vue et présenté à un magistrat instructeur de Grenoble. Selon les informations du quotidien, il s'agirait du principal suspect de l'époque.

Le 22 mai 1986, Marie-Thérèse Bonfanti, 25 ans, mère de deux enfants, disparaissait à Pontcharra, en Isère, devant la maison du 1140 avenue de la gare. Cet après-midi-là, elle livrait des journaux dans un immeuble. Le soir, elle n'était pas venue récupérer son enfant de 6 mois chez sa nourrice et n'était pas rentrée à son domicile. Les circonstances de sa disparition sont longtemps restées mystérieuses. Mais, plusieurs éléments ont orienté les enquêteurs vers la piste criminelle.

"Elle sort de sa voiture, laisse les clés sur le contact et ouvre le coffre, prend le paquet, va le déposer. Il est environ 15h30 et plus personne ne l'a vue sortir. Des témoins ont entendu un grand cri (...) des cris aussi intenses, ça ne s'oublie pas", retraçait Me Bernard Boulloud, l'avocat de la famille Bonfanti, en mai 2021 alors que de nouvelles recherches avaient été entreprises sur les lieux de sa disparition, 35 ans après.

Ces récentes investigations ont été menées alors que l'enquête avait été rouverte, en mai 2020, et confiée au groupe "cold case" de la section de recherches de la gendarmerie de Grenoble.

"C'est un grand pas pour la famille, une grosse lueur d'espoir"

"C'est un ressenti incroyable. C'est exceptionnel de résoudre une affaire 36 ans après les faits", a réagi l'avocat de la famille ce jeudi 12 mai. "Le fait que l'enquête ait été confiée au groupe 'cold case', l'arrivée de nouvelles technologies et les auditions de nouvelles personnes ont fait bouger les lignes", explique-t-il.

"On a remué ciel et terre avec la famille pour que la justice prenne conscience de la spécificité de cette affaire et des autres affaires non-élucidées. C'est un grand pas pour la famille, une grosse lueur d'espoir", déclare-t-il.

"Je demande, enfin, à ce que la justice et les enquêteurs puissent continuer leur travail d'investigation. Il faut que l'on retrouve les ossements de Marie-Thérèse Bonfanti. Il ne faut pas polluer le travail et les lieux des recherches. Je demande donc de la prudence et du respect", conclut Me Boulloud.

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