La saison hivernale commence et devrait apporter son lot d'avalanches. Les gendarmes du PGHM de l'Isère entraînent leurs chiens avec comme objectif de retrouver les personnes disparues sous la neige ou des indices dans de grandes affaires.
Prolix est un berger belge malinois. À bientôt trois ans, il est un élément fort du peloton de gendarmerie de haute-montagne (PGHM) de l'Isère. Malgré quelques interventions à son actif, il doit régulièrement faire ses gammes pour ne pas perdre ses capacités de pistage.
Ce mercredi matin, pour Prolix, c'est un entraînement un peu particulier : une recherche en avalanche sans neige. Le maître-chien tient une sonde et équipe l'animal d'un harnais. Mais ici la "victime" est cachée dans un arbre : "Le chien tourne autour de l'arbre et finit par mettre les pattes dessus. Ça s'appelle de la fixation. Le chien se fixe sur le bon arbre", explique le chef François Nicard, du PGHM de l'Isère
S'en suit une scène de liesse entre le maître et le chien : "Le maître donne sa récompense au chien. C'est un jouet, ça s'appelle un boudin. C'est une récompense ultime. Quand il récupère son boudin, le chien est le plus heureux du monde."
Des recherches sur l'affaire Maëlys
Second exercice : le pistage. Les chiens du PGHM de l'Isère sont régulièrement sollicités pour cette compétence. Le chien doit suivre une odeur précise, alors qu'en avalanche, il recherche n'importe quelle odeur humaine.
Le pistage est utilisé dans différents types d'enquêtes : en cas de fugue, lors d'un avis de recherche, ou encore pour de gros dossiers criminels : "Nous avons travaillé sur de grandes affaires comme sur la disparition de la petite Maëlys. On avait mis nos chiens en œuvre pour ces recherches", poursuit le chef François Nicard.
Les gendarmes de l'Isère comptent seulement cinq chiens formés au pistage, dont trois au PGHM. C'est peu par rapport aux départements voisins, d'où l'utilisation régulière des chiens d'avalanche sur d'autres missions.