Une dizaine de personnes s'est rassemblée ce lundi à Saint-Martin-le-Vinoux pour lutter contre la démolition des jardins de la Buisserate, qui a débuté dans la matinée. Sept opposants ont été arrêtés pour "vérifications" et cinq d'entre eux ont été placés en garde à vue.
Résidents et associations s'opposaient depuis plusieurs mois à ce projet immobilier : la démolition des jardins de la Buisserate à Saint-Martin-le-Vinoux (Isère) a débuté ce mardi matin, provoquant l'indignation de ses détracteurs. "Ils coupent d'abord les arbres fruitiers, montrant bien que c'est la richesse écologique des jardins qu'ils veulent faire disparaître", affirme le collectif Avenir des Terres avant de poursuivre : "Transformer un grand jardin aimé et défendu en tas de pierre, c'est le projet des promoteurs et des élu.e.s de Saint-Martin-le-Vinoux."
Ce matin, une dizaine d'opposants au projet a tenté d'installer des banderoles autour du terrain. Mais la tension est vite montée entre les activistes et les forces de l'odre qui ont mis fin à l'action avec quelques bousculades et jets de gaz lacrymogène. Les policiers ont ensuite effectué des contrôles liés aux restrictions de sorties instaurées pendant le reconfinement. Sept personnes ont été arrêtées et conduites à l'hôtel de police pour "vérifications" puis cinq d'entre elles ont été placées en garde à vue. Selon la police, ces dernières ont refusé de se soumettre aux prises d'empreintes digitales et de donner leur identité.
"Encore une fois, la répression est brutale et systématique", s'offusquent dans un post les administrateurs de la page Facebook Jardins de la Buisserate, consacrée à la préservation des jardins.
Quatre immeubles avec 88 appartements
Le projet prévoit la construction d'immeubles sur l'actuel jardin, dont les 5.000 mètres carrés vont être considérablement réduits. Quatre immeubles avec 88 appartements, dont des logements sociaux, doivent sortir de terre.
En octobre dernier, le maire de la ville Sylvain Laval (DVG), avait assuré "qu'il y aura[it] des jardins partagés, pas sur la même surface évidemment mais qu'il y en aurait". Des jardins "ouverts aux habitants" ainsi que des espaces verts. L'édile avait ensuite assuré y être "très sensible."
Un projet contesté depuis plusieurs mois
Plusieurs actions avaient déjà été menées depuis plusieurs mois pour lutter contre ce projet immobilier. Une cinquantaine d'opposants avait notamment manifesté au début du mois d'octobre devant la mairie de Saint-Martin-le-Vinoux (Isère).Par ailleurs, six personnes avaient été arrêtées sur le site SNCF de Saint-Martin-le-Vinoux dans la nuit du 4 au 5 septembre. Elles avaient expliqué faire du repérage des jardins situés en face du site SNCF dans le but d'y implanter une ZAD. Âgés de 21 à 29 ans, les individus avaient été mis en examen pour "association de malfaiteurs en vue de commettre des dégradations et tentative d’installation en réunion sur le terrain d’autrui".