Les salariés de ST Microelectronics se mobilisent ce lundi 21 janvier 2019 à Crolles (Isère). Ils réclament le versement de la prime Macron, prime exceptionnelle de fin d'année annoncée par le président de la République en réaction au mouvement des gilets jaunes.
C'est l'une des mesures censées calmer la colère des gilets jaunes. Le 10 décembre dernier, Emmanuel Macron a demandé aux entreprises de verser "une prime de fin d'année à leurs employés", dont le montant est défiscalisé jusqu'à 1000 euros.
Sur la la base du volontariat, les entreprises peuvent verser cette prime à leurs salariés gagnant moins de 3600 euros par mois. Si certaines grandes entreprises comme Orange, LVMH ou Publicis se sont dites favorables à ce coup de pouce, le fabricant de semiconducteurs isérois ST Microelectronics ne jouera pas le jeu.
"Toutes les organisations syndicales ont demandé à la direction de ST que cette « prime Macron » soit versée aux salarié-e-s. Mais la direction, avec mépris, a refusé catégoriquement de verser cette prime", explique la CGT dans un communiqué, précisant qu'un "supplément (soit un Booster) à la prime d’intéressement" est promis par la direction.
Une position inacceptable pour le syndicat qui rappelle que "ST Microelectronics est une entreprise du CAC40 faisant d’importants bénéfices et distribuant beaucoup de dividendes." Il réclame une "redistribution des richesses" et le versement d'une prime de fin d'année de 1000 euros aux salariés.
La prime exceptionnelle de fin d'année : quelles modalités ?
Selon la Ioi portant mesures d’urgence économiques et sociales, la mesure "permet aux entreprises de verser, pour les salariés rémunérés jusqu’à 3 600 € par mois, une prime exceptionnelle pouvant aller jusqu’à 1 000 €, sans charges ni impôts.
Le versement de la prime doit intervenir entre le 11 décembre 2018 et le 31 mars 2019."