Une voiture a d'abord pris feu. Puis les flammes se sont propagées aux six autres voitures voisines. Il était 2 heures du matin le lundi 24 août place de la Libération. A Tullins, nombre d'habitants dénoncent "une insécurité grandissante" et lancent une pétition.
"Les pompiers étaient rapidement sur les lieux, ce qui a limité les dégâts. Une enquête est ouverte par la Gendarmerie. Nous apportons tout notre soutien aux propriétaires des véhicules".
La Ville de Tullins, sur sa page facebook, a tenu à remercier les soldats du feu, à apporter son soutien aux habitants et à les rassurer.
L'enquête est toujours en cours
Acte délibéré ? Court-circuit accidentel ? L'enquête de gendarmerie est en cours, et aucune hypothèse n'est pour l'instant écartée. On sait seulement que c'est une première voiture (en cours d'expertise) qui a embrasé les autres. Et sans l'intervention rapide des pompiers en effet, d'autres véhicules auraient pu subir le même sort que ceux qui sont à l'image, sur la photo du site de la Ville.
Ce mercredi matin, le parking, situé en plein coeur de Tullins-Fures, était quasiment déblayé, mais la colère couve chez les riverains. Michel, installé là depuis 50 ans, faisait part aussi de sa tristesse: "C'était un spectacle de désolation, un spectacle qui fait peur aussi, c'est de pire en pire".
Un "ras-le-bol" que l'on retrouve dans les commentaires, nombreux sur la page Facebook de la Ville, qui relancent le débat sur les caméras de surveillance dans la ville et qui appellent à signer une pétition.
Une pétition pour "faire bouger les choses"
Intitulée "Solidarité entre citoyens tullinois", lancée sur change.org, elle comptabilisait à 18 heures ce mercredi plus de 200 signataires. Elle interpelle les habitants, "afin de pouvoir peser de tout notre poids"."Voitures brûlées, vandalisme, aucun éclairage, aucune caméra, aucune sécurité. Il y a 6 mois une demande de caméras à été faite auprès de la mairie sur ce parking, qui n'a pas été entendue. Nous sommes nombreux, nous, citoyens à se sentir en insécurité dans notre ville".
A l'initiative de cette pétition, la toute jeune Amandine Elias, dont la voiture a brûlé cette fameuse nuit place de la Libération, tout comme la voiture de sa soeur et celle d'une amie.
Averties par téléphone, elles ont toutes trois découvert leurs véhicules détruits en totalité ou en partie: "j'avais même pas de mots" raconte Amandine "j'ai mis trois ans à me la payer".
L'objectif de leur pétition ? Que la mairie prenne le problème à bras-le-corps, que l'éclairage public reste allumé plus tard, et puis des caméras.
Cette requête, le maire de la ville dit "la comprendre", assure "qu'il a bien l'intention de poursuivre le projet de l'ancienne municipalité d'installer des caméras". Il appelle aussi à la prudence car "rien n'assure pour l'instant que cet événement soit d'origine criminelle".