Un prototype d'habitat lunaire a été en partie mis au point dans les locaux d'Air Liquide à Sassenage en Isère. Il devrait décoller demain jeudi 7 octobre 2021 pour Dubaï pour prendre part à l'Exposition Universelle.
La conquête de la lune commencée en 1969 reprend un second souffle avec de nombreux projets d'habitations lunaires. L'un d'eux est actuellement déployé à Sassenage en Isère dans les locaux d'AIR LIQUIDE. Il s'agit d'un prototype de maison spatiale gonflable mis au point par la start-up SPARTAN SPACE basée à Brignoles dans le Var.
L'entreprise de Sassenage soutient le projet en prêtant ses locaux notamment, mais aussi par son savoir-faire, en apportant différentes solutions techniques dans les domaines de la purification de l'air et ceux du stockage d'énergie à travers ses piles à combustible.
Elle pourrait également à terme intervenir dans la récupération de ressources sur la lune, comme l'eau par exemple, pour la fabrication "in situ" d'oxygène par hydrolyse. Pour l'instant, les astronautes sont obligés d'embarquer avec eux des réservoirs d'oxygène pour la fabrication de l'air comprimé.
Autre partenaire isérois de ce projet, le CEA. Il intervient dans divers domaines comme celui des panneaux solaires souples qui seront fixés sur l'habitacle, mais aussi dans la gestion intelligente de l'énergie. Des études sont en cours pour la gestion automatiques par domotique du fonctionnement de la maison sans la présence des habitants-astronautes qui pour l'instant ne peuvent séjourner que durant 14 jours sur place.
SPARTAN SPACE vient d’être sélectionné hier par le CNES comme « start-ups lunaires » en France dans le cadre de TECH THE MOON. En partance pour Dubaï, demain, jeudi 7 octobre 2021, l'équipe animée par le chercheur Peter Weiss et sa maison lunaire recevra un prix de la fondation d'architecture Jacques Rougerie avant de prendre part à la conférence IAC (International Astronautical Congress) et de rejoindre l'exposition universelle.
Reste à savoir si cette maison lunaire sera retenue pour coloniser la lune, cet environnement hostile que les humains espèrent habiter d'ici 2050. Si c'est le cas, EuroHab pourrait être installé sur l’EL3, l’atterrisseur lunaire polyvalent et autonome développé par l’Agence spatiale européenne.