Une centrale de près de 22 000 panneaux photovoltaïques va être installée à partir de cet été sur une partie du terrain de Superphénix, ancien réacteur nucléaire arrêté en 1997 et en cours de démantèlement. Un projet qui amène "une nouvelle vie au foncier", selon le maire de la commune de Creys-Mépieu.
Des panneaux photovoltaïques étendus sur près de 10 hectares. Tel est le projet qui doit être mis en place dès l'été 2022 sur le terrain de Superphénix, ancien réacteur nucléaire arrêté en 1997. Le site de Creys-Mépieu (Isère), en bordure du Rhône, est aujourd'hui le plus grand réacteur nucléaire en déconstruction dans le monde.
EDF Renouvelables, la branche des énergies nouvelles du groupe, a annoncé ce projet ce lundi 2 mai. La mise en service est, elle, prévue début 2023.
La production de cette centrale solaire de 12 MW permettra d'alimenter l'équivalent de la consommation annuelle de 6 000 habitants. Soit la population de Creys-Mépieu et Morestel.
"Etre en capacité de produire une énergie décarbonée"
"C'est un projet qui est à l'étude depuis quelque temps. Nous avions déjà dû modifier le PLU (plan local d'urbanisme, ndlr) il y a deux ans pour initier les premières phases de travaux", indique le maire de la commune de Creys-Mépieu, Olivier Bonnard.
"C'était important de remettre la centrale de Malville au goût du jour, d'être en capacité de produire une énergie décarbonée sur ce site. Pour moi, cela montre également qu'il n'y a pas d'incompatibilité entre le solaire et le nucléaire", poursuit-il.
Tout ce qui stimule l'activité du territoire profite à son attractivité.
Olivier Bonnard, maire de Creys-Mépieu
Les retombées locales, notamment sur les emplois, sont encore incertaines. Mais pour l'édile, "tout ce qui stimule l'activité du territoire profite à son attractivité". "J'ai accueilli la nouvelle avec une grande satisfaction", se réjouit-il.
Une campagne de financement participatif
D'après EDF, le projet de centrale solaire générera des retombées économiques locales complémentaires à celles du chantier de démantèlement, "avec notamment le recours à Brunet TP, une entreprise du territoire pour la réalisation des opérations de terrassement".
Les habitants situés à proximité de la centrale auront également l’opportunité d’investir à partir du mois de juin dans sa construction au travers d’une campagne de financement participatif, indique le groupe.
"En menant côte à côte la construction d’un parc photovoltaïque d’exploitation et la déconstruction de Superphénix, nous faisons une nouvelle démonstration de la complémentarité des énergies et de la capacité de l’entreprise à assurer le cycle de vie complet de toutes ses installations industrielles", s'est également félicité Mathieu Ponnet, directeur du site EDF de Creys-Malville, dans un communiqué du groupe.