Ce dimanche 22 octobre, le conseil municipal de Meylan, en Isère, est rassemblé pour élire le prochain maire de la commune. Une élection qui intervient dans un contexte troublé, après la démission deux maires depuis 2014.
En 2015, Marie-Christine Tardy (Les Républicains) quittait son fauteuil de maire de Meylan, en Isère. Officiellement, son départ était motivé par des raisons de santé. Quelques mois plus tard, elle était condamnée à 18 mois de prison avec sursis et 5 ans d'inégibilité pour prise illégale d'intérêt.
C'est alors Damien Guiguet, élu UDI, qui prenait la direction du conseil municipal. Mais au début de ce mois d'octobre 2017, il a été contraint de donner sa démission, après avoir perdu au printemps dernier sa majorité, qui l'accusait de "despotisme".
Quelques jours avant de quitter son fauteuil, Damien Guiguet a transmis des documents à la justice. Des documents qui constituerait, selon l'élu, les preuves d'une prise illégale d'intérêts par d'autres élus du conseil municipal de Meylan. Une enquête a été ouverte par la justice.
Ce dimanche, c'est donc dans un contexte particulièrement troublé qu'a lieu l'élection du nouveau maire de Meylan.
Trois candidats se sont déclarés : Jean-Philippe Blanc (LR), Jean-Claude Peyrin (LR, maire par interim, soutenu par D. Guiguet), et Philippe Cardin (DVG).
De nombreuses personnes se sont déplacées pour assister à ce scrutin.
Avant l'élection, le maire démissionnaire Damien Guiguet a été invité à revéler le nom des élus qui seraient concernés par ses accusations de prises illégales d'intérêts.
Il a refusé, indiquant toutefois qu'aucun des trois candidats n'est concerné. Et qu'il y a quatre élus qui seraient mis en cause.
Michel Bernard, dissident à droite et élu à l'origine de l'affaire Tardy, a appelé à voter à gauche "pour la première fois de sa vie". Il a été très applaudi par le public.
Cet article sera complété au cours de la journée.