La garde à vue des 6 personnes proches de l'ultradroite arrêtés pour un projet d'action violente contre Emmanuel Macron a été prolongée ce jeudi 8 novembre 2018. Parmi elles, un Isérois de 55 ans considéré comme le cerveau du groupe. Il a été interpellé en Moselle avec un poignard.
Deux Isérois étaient toujours interrogés au siège de la DGSI, en région parisienne, ce jeudi 8 novembre 2018. Leur garde à vue a été prolongée. Ils font partie des 6 personnes interpellées hier, mercredi, pour un projet "d'action violente" contre Emmanuel Macron. L'un d'eux, âgé de 55 ans, habitant de Saint-Georges-de-Commiers sur le plateau matheysin, est présenté comme le cerveau du groupe.
C'est dans un lotissement de Saint-Georges-de-Commiers qu'habite celui que les policiers croient être le "cerveau" du groupe interpellé hier. L'homme, âgé de 55 ans, n'était pas chez lui au moment de son arrestation mais en Moselle. C'est parce qu'il s'est déplacé "dans l'est" de la France, alors qu'Emmanuel Macron s'y trouvait pour célébrer la fin de la Première guerre mondiale, que les services de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) ont décidé d'intervenir. Ils ont arrêté 6 personnes au total.
Lors de son arrestation, l'Isérois était porteur d'un poignard.
L'homme est connu sur les réseaux sociaux pour ne pas cacher ses idées plutôt extrêmes. Sur son profil Facebook, on peut voir un montage photo de Marion Maréchal Le Pen en "guerrière", une épée à la main.
En février dernier, l'Isérois avait fondé un groupe dont l'un des maîtres à penser multiplie les propos racistes, alarmistes et complotistes. Sur sa page Facebook également, plusieurs messages et vidéos appelant à la révolte et à la désobéissance civile.
Dans des échanges téléphoniques interceptés par la police, les suspects arrêtés évoquaient notamment le projet de s'attaquer au chef de l'Etat selon une source proche du dossier.
Les enquêteurs de la DGSI suspectent l'Isérois d'avoir voulu se rapprocher d'Emmanuel Macron. Il a été arrêté à une centaine de kilomètres du Président de la République.
Voir le reportage de Céline Aubert et Cédric Picaud.