Ben Miglio, lycéen en classe de seconde, rêve de devenir sapeur-pompier. Mais les résultats d’Affelnet, plateforme d’affectation des élèves dans les lycées de leur académie, pourraient compromettre son projet professionnel.
Dyslexie, dysorthographie, dyscalculie et dysgraphie. Depuis tout petit, Ben s’accroche à l’école pour atteindre son rêve : devenir sapeur-pompier professionnel. En mai dernier, le lycéen découvre le bac professionnel «métiers de la sécurité et de la prévention», dispensé au lycée Gambetta de Bourgoin-Jallieu en Isère, idéal pour préparer le concours.
Le jeune garçon émet donc deux vœux sur la plateforme pour intégrer ce lycée, unique à proposer ce type de bac dans son secteur d’affectation : un en classe de première et un autre en classe de seconde pour maximiser ses chances quitte à refaire une seconde.
En juillet, lors des résultats, Ben se retrouve sans lycée d’affectation pour la rentrée prochaine. «Et maintenant je fais quoi? Ils ont tout bousillé en 30 secondes sans même me connaître», regrette le jeune garçon. Mais sans affectation dans le lycée espéré, le jeune garçon pourra tout de même passer le concours à condition d’obtenir son bac.
Un algorithme à l’œuvre
«Depuis qu’il est en classe de 6ème, Ben a des difficultés scolaires. Petit, il avait du mal à comprendre ses leçons. A force, il disait qu’il était débile, que les autres y arrivaient mais pas lui. C’était très difficile», raconte sa mère, Delphine Collet. Pourtant Ben s’est toujours battu pour réussir, «c’est un élève sérieux, attentif et volontaire écrivent souvent ses professeurs sur les bulletins». La preuve, le jeune garçon a brillamment décroché son brevet des collèges avec 15,75 de moyenne. Une fierté pour ses parents.
Pour eux, la déception de ne pas voir leur fils accepté dans le lycée Gambetta Bourgoin Jallieu avec un bac professionnel «métiers de la sécurité et de la prévention» est grande : «depuis la réforme du bac, ce ne sont plus des professeurs qui étudient les candidatures pour intégrer un lycée mais des algorithmes via la plateforme Affelnet. Je suis pour l’égalité des chances mais aux dépens de qui ?», s’interroge la mère de Ben qui a écrit au ministère de l’Education.
Une solution lui est proposée : intégrer un bac STMG dans un autre lycée mais cela «ne correspond pas à son projet», insiste Delphine Collet avant d’ajouter : «il ne pourra pas rester dans son lycée actuel non plus car c’est un lycée privé et financièrement on n’arrive plus à payer», regrette-t-elle.
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Un passionné du métier de pompier
Au collège d’Annonay, animé "par la volonté d’aider", Ben se lance dans une formation de jeune sapeur-pompier dès l'âge de 13 ans, une option proposée parallèlement à ses cours. Ce parcours est réalisé «avec un grand sérieux et application exemplaire», affirme sa formatrice, le lieutenant Faucon.
Depuis 3 ans, il participe avec assiduité aux cérémonies et défilés auprès des pompiers de la caserne d’Annonay. Dernière en date, le 25ème congrès des pompiers d’Ardèche.
