"Tomorrowland winter"J-2, démesure et gros son à l'Alpe d'Huez

C'est un évènement dans le monde de l'électro dance music. "Tomorrowland", l'énorme festival belge, débarque à l'Alpe d'Huez ce samedi 9 mars. Depuis un mois c'est un immense parc d'attraction qui sort de terre dans la station. Une première édition attendue par les détracteurs comme les fans. 

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Depuis quelques jours déjà, Main Stage, la scène principale du festival, a pris place au coeur de la station. Un dancefloor colossal, 22 mètres de hauteur, 65 mètres de long. A l'Alpe d'Huez, les organisateurs de Tomorrowland ont vu les choses en grand. Ils ont créé un immense parc d'attraction à la technicité très exigente. 

"On ne voulait pas faire un petit festival", explique Mélanie Turleque, la responsable locale de Tomorrowland winter. "Toutes les scènes sont grandes, comme dans le festival Tomorrowland en Belgique". Jusqu'à l'espace VIP, avec vue panoramique sur Main stage, qui s'étend sur plusieurs centaines de mètres. 

Cinq scènes sont ainsi sorties de terre dans la station, deux autres dans les restaurants d'altitude, la Folie Douce et le Chantebise. Parmi elles, Garden of Madness et L'Orangerie sont couvertes. Chacune a un thème, une ambiance. Le festival tout entier est une création pour l'Alpe d'Huez, avec une inspiration neige et montagne. Et un sacré défi technique...  

"C'est la première fois qu'on organise Tomorrowland en montagne, en France et en hiver" ajoute Mélanie Turleque. "Autant de nouveautés pour les interlocuteurs, il y a eu beaucoup de process à mettre en place, et qui ont fait que bien évidemment cela fait plusieurs mois que l'on travaille sur l'évènement". 

Tous les détails sont passés au crible. Si l'organisation de Tomorrowland est bien huilée, forte de ses 15 ans d'expérience, pour les acteurs locaux de la station c'est autre chose. Et certains ne cachent pas leur stress. 

"Cette technique comme on ne l'a jamais appliquée, c'est l'inconnue" confie Eric Petriccioli le gérant du Chantebise. "On stresse pas mais on est très concentrés, et on est un peu tendus, mais on est prêts."
 

 

Une première édition décriée 

"La première édition, ce n'est pas la plus facile", confie Jean-Yves Noyrey, le maire de l'Alpe d'Huez. Un euphémisme quand on sait toutes les critiques et les inquiétudes qu'il a essuyées depuis le tout début du projet.

A l'origine de la candidature de la station, le directeur commercial des remontées mécaniques, qui connaissait bien le festival belge. Très vite, le maire comprend l'intérêt touristique et économique de l'événement. "Nous allons toucher une clientèle complètement nouvelle" explique-t-il, "dans plusieurs pays, à l'international"

"Si vous me dites que le changement ne plait pas aux Français, il ne plait pas non plus aux Huizats. Mais quand ils voient la qualité de la structure et de la communication ils voient l'évidence" conclue le maire. 

L'Alpe d'Huez avait des concurrents sérieux, dont Val Thorens. La station comptait bien deux gros événements à son actif, le Tour de France et le festival de cinéma, mais elle n'avait pas autant de lits. 

Du reste, l'hébergement reste un souci pour l'organisation de l'événement, car 75% des festivaliers seront logés sur place, 5.000 personnes étant réparties dans les environs. La faute sans doute, à l'appréhension des logeurs locaux, peu habitués à recevoir un tel évènement. 

Il y a eu aussi la polémique soulevée par la subvention de 400.000 euros allouée par la Région, et la tribune diffusée dans le magazine Trax par plusieurs organisateurs de festival. 

Des questions, il y en a toujours beaucoup concernant l'organisation d'un grand festival. Plus encore dans un contexte aussi contraint qu'une station en montagne. La circulation sur la montée de l'Alpe d'Huez, une même route pour les festivaliers, les cars, les livreurs, et les résidents... Et puis la sécurité dans l'enceinte du festival, sur les pistes et aux abords des scènes en altitude. 

Samedi 9 mars, l'Alpe D'Huez va accueillir ses premiers festivaliers. Plus de 12.500 personnes vont arriver, en avion et surtout en voiture. La moitié seulement des participants, car les autres seront là le mardi 12 mars pour le pass 4 jours. Un avion spécialement affrété par Brussels Airlines débarquera ce jour-là à l'aéroport Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs. 

Cette première édition très attendue, sera sans doute la plus difficile pour la station qui a signé pour cinq contrats. Un pari a cependant déjà été gagné, celui du succès auprès des participants : 36.000 personnes sont en liste d'attente cette année. 
 
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