Une quinzaine d'employés communaux se sont lancés, vendredi matin, dans le grand nettoyage des 21 virages de l'Alpe d'Huez au lendemain du passage du Tour de France. Plusieurs tonnes de détritus ont été laissés à l'abandon, mais les nettoyeurs notent une amélioration au fil du temps.
Le passage du Tour de France a enflammé la montée de l'Alpe d'Huez jeudi 14 juillet. Virage après virage, les spectateurs étaient au rendez-vous dans les 21 lacets de la station iséroise pour le passage de la course. Au lendemain de la fête, il s'agit d'effacer les stigmates de cette folle journée : matelas, tentes, glacières et autres déchets laissés à l'abandon au bord de la route.
Plusieurs tonnes de détritus doivent être collectés par une quinzaine d'employés communaux de l'Alpe d'Huez, à l'ouvrage depuis 7h15 ce vendredi matin. Pince de ramassage dans une main, sac poubelle dans l'autre, ils parcourent la route à pied en quête du moindre déchet. Sur la chaussée, les nettoyeurs trouvent de tout. Avec des dominantes, tout de même.
"Des cannettes de bière à profusion, et des bouteilles de vin aussi. Quelques bouteilles d'eau, histoire de dire", constate Geneviève Bodoira, employée du service des espaces verts à l'Alpe d'Huez. "Au début, les spectateurs laissaient leur tente, les matelas, tout… Mais petit à petit, ils ont appris à les emmener avec eux", nuance-t-elle.
"Prise de conscience"
Lors du passage de la Grande Boucle en 2015, 30 tonnes de déchets avaient été ramassés dans la montée de l'Alpe d'Huez. Mais les sacs poubelles distribués aux spectateurs plusieurs jours avant l'arrivée de la course ont fait leur ouvrage.
"Ce n'est pas si catastrophique", estime Jimmy Taillez, responsable environnement à l'Alpe d'Huez. La quantité de déchets ramassés est moindre par rapport aux éditions précédentes. "On se rend compte que ces sacs sont bien utilisés. Il y a une prise de conscience dans ce domaine, même s'il y a toujours des débordements, des déchets jetés dans la nature", explique-t-il.
L'enjeu environnemental est devenu central pour l'organisation du Tour de France qui impose désormais un cahier des charges plus strict. "Les véhicules de l'organisation sont tous hybrides et les voitures de la caravane doivent tendre vers ces solutions plus respectueuses de l'environnement", nous expliquait Aurélien Janssens, responsable de la caravane publicitaire chez ASO. Les goodies distribués par les marques font eux aussi l'objet d'une réglementation accrue avec, notamment, une interdiction du plastique dans les emballages.
