Très attendu, l'emblématique petit train de la Mure se prépare encore à reprendre le cours de son histoire, après plus de 10 ans d'absence. l'heure est encore aux derniers réglages. Il a passé toute la journée de ce mardi 25 mai, en tests et essais. Objectif du jour : vérifier le freinage.
Souvenez-vous, pour le petit train rouge, tout s'est arrêté le 26 octobre 2010, quand la falaise s'est écroulée sur son trajet. Les travaux ont été colossaux et ont duré des années d'autant que l'on a fait subir au train d'autrefois un véritable lifting, plus même, une métamorphose.
Il est ainsi passé à l'ère électrique, les wagons ont été entièrement restaurés et sa gare flambant neuve est méconnaissable. Le chantier de rénovation est enfin terminé.
Les premiers tests de circulation ont démarré fin avril. Mais il dû encore et encore passer toute une batterie de tests et d'essais, de règlages. Après 10 ans à l'arrêt total, reprendre les rails ne s'improvise pas.
Aux manettes de la loco ce mardi 25 mai , Stéphane le conducteur, familier de la ligne depuis de longues années savoure le moment et caresse des yeux sa machine : "oui je sais pas comment comment vous dire, mais c'est émouvant pour moi, ce sont de très anciennes machines, elles sont uniques au monde, la conduite de cette loco, c'est comme une passion".
En attendant, il faut la reprendre en mains, et avec toute l'équipe, ils doivent aujourd'hui lui faire de nouveau passer des examens. Objectif du jour : peaufiner et vérifier les distances de freinage d'urgence.
Pour tous ceux qui y travaillent, retrouver le petit train et le remettre en action est manifestement un pur bonheur et un vrai moment d'émotion. Paul Chassagnette, responsable des essais, plus habitué aux tramways, prend lui aussi plaisir à se mettre au service "de cette grande et belle machinerie, c'est un peu la même différence qu'entre une voiture moderne tout en électronique, et une R5 ancienne où l'on retrouve le goût de faire de la vraie mécanique, cette locomotive, c'est une pièce de collection !".
Pour l'instant, Paul mesure le long des voies, donne des repères au conducteur. Une bonne partie de la matinée, ils ont fait des allers-retours en rafale jusqu'à La Motte d'Aveillan . Expérience concluante :"en urgence, on peut s'arrêter en 60 mètres, pour une "bête" de plus de 130 tonnes, c'est bien."