Deuxième titre de champion pour l'Annécien Kilian Bron qui vient de remporter l'édition 2019 de la Mountain of Hell, dimanche 30 juin. Une course infernale où les vététistes descendent le glacier de la station des 2 Alpes jusqu'à Vénosc (Isère).
Kilian Bron a le VTT dans la peau et la glisse dans le sang, les deux associés donnent un rider complet sur tous les terrains. "J'ai eu assez vite un feeling sur le vélo, se rappelle-t-il. Je me sentais à l'aise et ça me plaisait : évoluer en montagne, le côté pilotage, les trajectoires, les sensations..." Sec, gras, glissant : peu importe la matière, Kilian trace sa route avec la même facilité.
Des qualités qui ont permises à l'Annécien, déjà vainqueur de la Mountain of Hell 2018, de remporter un second titre consécutif. Ceux qui l'ont vu en action peuvent en témoigner : le champion est vraiment toutes surfaces. Peu importe la situation, il résiste à la pression : "L'année dernière je me rappelle, on était à environ 125 km/h sur le glacier, il y avait 1 000 personnes autour de moi. Il fallait être dedans, pas le choix, se remémore encore Kilian Bron. C'est beaucoup d'anticipation et il ne faut pas se laisser aller par l'adrénaline. Sinon, tu fais n'importe quoi. Il faut se raisonner, faire les choses intelligemment pour finir devant."
"Mission" aux quatre coins du monde
Le Haut-Savoyard adore les épreuves de masse. Il ne les manquerait pour rien au monde, mais dans sa vie il n'y a pas que la compétition qui compte. Dès qu'il le peut, il s'échappe sur la Toile et part en mission... Mission, comme le titre de sa webserie dans laquelle il nous fait voyager dans des endroits insolites, décalés, vertigineux. Comme sur une via ferrata "ridée" dans les Dolomites, en Italie. Une vidéo sortie au mois de janvier que le vététiste n'a toujours pas oubliée.
"C'était le gros projet de l'année. Pour les paysages, c'est un spot magnifique, on se rapproche de la haute montagne. Très aérien, des chemins techniques, caillouteux et on l'a préparé pendant des semaines. C'était assez stressant parce que dans certains passages, je n'avais pas le droit à l'erreur, assure Kilian. Pour certains, on a même dû faire demi-tour. Il ne faut pas non plus que ce soit la surenchère. Il faut se connaître et savoir se fixer des limites."
Les Dolomites pour l'épisode 4 et le Chili pour l'opus suivant. Toujours basé sur du vélo et des gros spots mais avec une énorme différence puisque cette fois, Kilian ne la joue solo. Il accueille un autre rider : Yanis Pelé, paralysé il y a trois ans suite à une très lourde chute, qui revenu peu à peu jusqu'à rider à nouveau.
"Il a une force mentale impressionnante. Je pense qu'il a grandi plus vite que ses amis de son âge et finalement, c'est plutôt lui qui m'a donné des leçons que l'inverse. C'était assez bluffant." Kilian Bron repartira bientôt en mission. Et ce ne sont pas les idées qui manquent, ni la motivation....