A la une d'Alpexpress cette semaine, une candidature à rebondissements, celle de Turin au JO d'hiver de 2026. Tout l'été, l'actualité italienne a bruissé des coups de théâtre et des coups de menton d'un dossier toujours en suspens et qui a tous les aspects d'une tragi-comédie all’italiana !
C’est l’histoire d’une candidature d’une ville, Turin, qui en cachait deux autres… C’est l’histoire d’un mariage forcé, à 3, qui se transforme en divorce à 2 au pied de l’autel… C’est l’histoire de partis politiques qui se font la guerre par JO interposés !
Expliquée de la sorte, vous ne comprenez pas grand-chose à la candidature de l’Italie aux Jeux Olympiques d’hiver de 2026 dont le pays organisateur sera annoncé dans un an pile, par le CIO (comité International Olympique) à Milan. (Rassurez-vous, les italiens eux-mêmes disent ne plus rien y comprendre non plus).
Tout a commencé au printemps, par l’annonce de 3 candidatures italiennes déposées à Rome auprès du CONI (le comité olympique italien). "La ville représentant l’Italie sera choisie le 1er août", annonce alors son président giovanni Malago.
Turin, tout comme Milan et Cortina d’Ampezzo en Vénétie, espèrent l’emporter… lorsque au 1er août dernier, l’annonce est faite que non seulement Turin est choisie mais en compagnie de Milan et de Cortina… tout le monde est content ?
Eh bien non. Car c’est sans compter le "campanilisme" (l’esprit de clocher) qui règne entre régions italiennes et surtout grandes métropoles (la rivalité Turin-Milan est légendaire !).
Cette candidature à 3, promu par le monde olympique italien fait également peu de cas de l’intensité du duel politique potentiellement généré par cette candidature. Entre les deux principaux partis au pouvoir à Rome, tout est prétexte à montrer sa force pour mieux asseoir sa domination sur l’autre. Le dossier olympique est l’occasion rêvée pour la ligue (le parti d’extrême droite) de favoriser les deux régions dont les présidents sont de sa couleur : la lombardie et la Vénétie.
Le mouvement "5 étoiles", lui, ne manque pas une occasion de vanter la candidature de la ville dont la jeune maire, chiara Appendino, est l’une de ses portes drapeaux : Turin.
Tous les ingrédients étaient alors réunis pour un psycho drame à l’italienne aux innombrables actes et dont on ne connaît, pour l’heure, qu’une chose : le lieux et l’heure où le rideau tombera. Ce sera en septembre 2019, lorsque le CIO annoncera le nom du pays hôte des jeux de 2026 !
Dans notre zapping, une station de ski suisse qui investit dans le foot, le salon mondial de la "nourriture lente" qui vient d'ouvrir à Turin, et puis une famille suisse perchée au sommet d'un silos à 28 mètres de haut.