Qui résiste encore au variant Omicron? Plus le petit village d'Ingria dans le piémont. Après être resté deux ans sans enregistrer un seul cas de Covid, ses 45 habitants savent depuis deux jours que la Covid est entrée dans leurs murs. Un cas positif enregistré: pas un drame mais un signe de plus de l'extrême contagiosité du variant.
Le virus aura mis 2 ans et 5 vagues Covid pour arriver jusqu'au 816 mètres d'altitude d'Ingria. Mais ça y est! Les premières heures de la nouvelle année avaient à peine sonné que le petit village des montagnes entre Turin et Aoste, enregistrait son premier cas positif. "asymptomatique, heureusement", explique le maire Igor de Santis. "L'important étant que la personne se porte bien et ne développe pas une forme grave de la maladie".
2 ans en vert sur les cartes de l'agence sanitaire du piémont
"Un jour ou l'autre, il fallait bien que ça arrive", explique à un confrère du quotidien "la Stampa", un adjoint au maire. Un fatalisme qui semble refléter un avis quasi général dans le village d'une cinquantaine d'âmes.
"Il n'y a pas de secret", explique encore Igor de Santis. "Si nous sommes restés , je crois, l'un des seuls villages d'Italie à n'être pas du tout contaminés, c'est d'abord parce que tous nos anciens ont été vaccinés. Et que notre trentaine d'habitants à l'année ont toujours fait de leur mieux pour respecter les gestes barrières".
Et ça a marché! Ces deux dernières années, alors que toutes les communes du nord de Turin enregistraient au moins un cas positif et viraient au rouge sur la carte sanitaire mise en place par l'unité de crise de la région Piémont: Ingria, elle, seule contre toutes, restait un îlot de "Covid free", comme disent nos voisins.
Aucune contamination malgré les allers et venues des résidences secondaires
"Et pourtant, nous ne vivons pas coupés du monde, poursuit le maire." Pendant les vacances, ou les week-end, notre population augmente. Avec les propriétaires de résidences secondaires qui montent de Turin, Milan... Ou même de France! De Nice, de Paris, beaucoup de personnes originaires du village y ont gardé une maison de famille."
Malgré ces brassages de population, l'invincibilité d'Ingria face au virus aura tenu 2 longues années. "Il y a quand même une part de chance à tout cela", avoue le maire...qui s'interrompt un instant, avant de reprendre la communication: "il faut quand même que je vous avoue. Juste avant votre coup de fil, j'ai appris que je suis positif!" Et de deux pour Ingria!
Preuve s'il en fallait encore...que la chance n'est éternelle pour personne.