Elles sont spectaculaires et ont parfois de graves conséquences. Les chutes font partie des risques du métier en ski de haut niveau. Les parents de Marielle Berger, qui concourt en skicross, ont appris à dominer leur peur et laissent leur fille aller jusqu'au bout malgré les risques.
Je ne voulais pas être une "mamma Alberto Tomba" explique Elisabeth Berger, la mère de Marielle Berger qui s'aligne dans l'épreuve de skicross ce vendredi 23 février 2018 à Pyeongchang. "Une mamma qui hurlait, qui voulait pas que son fils fasse la descente".
Elisabeth Berger connaît les risques du sport de haut-niveau. Les chutes sont nombreuses, notamment en ski acrobatique ou encore en skicross, le sport qu'a choisi sa fille. Kévin Rolland qu'elle est venue applaudir ce jour-là a encore lourdement chuté. Marielle, elle, s'est cassée des vertèbres, elle s'est aussi récemment encore "explosée le pied". Pas question pourtant de céder à la peur, mais cela s'apprend : "les coachs nous ont appris à nous calmer, à dominer notre peur" explique encore la mère de la skieuse des Arcs en Savoie.
Dans les tribunes du snowpark de Bokwang pour assister à la finale du halfpipe ce jeudi, ils sont 19 venus des Arcs. Amis proches ou membres de la famille, ils sont là pour soutenir Marielle. "Elle a un grand sens de la famille" explique son père. René Berger détaille : "De nous savoir ici, ça lui fait du bien".
Pas question pourtant d'être trop présents, ses parents ne veulent pas la déranger : "On a pris un logement sur le même site ... si elle souhaite venir nous voir, elle vient à notre rencontre ... ça la rassure de savoir que nous on est bien alors que nous, on fait tout pour ne pas déranger".
Comme son mari, Elisabeth Berger revendique d'être la "première supportrice de sa fille". La peur de l'accident évacuée, elle veut profiter du moment : "Je pense à Jeannette Poisson, qui a perdu Caillou (NDLR : le surnom de David Poisson). Nos enfants, c'est nos trésors, on vient les voir, c'est extra"!