Le juge chargé de l'enquête sur la mort d'Anne-Cécile Pinel ne sera pas dessaisi. C'était une demande du parquet et de la famille de la jeune fille disparue en Croatie qui estimaient que l'enquête n'avançait pas assez vite. La cour d'appel de Lyon ne les a pas suivi.
La Cour d'appel de Lyon a rejeté jeudi la demande de dessaisissement du juge chargé de l'enquête en France sur la mort d'Anne-Cécile Pinel, dont des ossements ont été retrouvés en janvier en Croatie plus de trois ans après sa disparition.
Le parquet général, comme les avocats des parents de la jeune femme, demandaient le dessaisissement du juge d'instruction, la reprise de l'enquête, une autopsie et la communication de la procédure croate. Mais la chambre de l'instruction de la Cour d'appel a rejeté toutes ces demandes, a-t-on appris auprès de la juridiction.
En juillet 2014, l'étudiante savoyarde, alors âgée de 23 ans, avait disparu en Croatie au dernier jour d'un festival de musique électronique. Des ossements ont été retrouvés le 7 janvier par des chasseurs, tout près du lieu de sa disparition. L'autopsie réalisée en Croatie a conclu que la jeune femme était probablement morte après un choc à la tête.
Pour l'avocat de la famille, il demeure des points troublants méritant des investigations supplémentaires mais selon Me Didier Seban, le juge "n'a jamais voulu enquêter, partant du principe que c'était un accident".