Après l'identification d'un foyer de fièvre catarrhale ovine dans l'Allier, dans quelles conditions va se tenir le Sommet de l'élevage à Cournon ? La question est posée, alors que 21 départements sont concernés par une restriction des mouvements d'animaux et une interdiction de regroupement.
C'est l'un des grands temps forts de la vie agricole, un rendez-vous professionnel incontournable dans le Massif Central : le sommet de l'élevage. La 24e édition aura lieu les 7,8 et 9 octobre prochains à la Grande Halle d'Auvergne. Une manifestation en pleine croissance, qui a dû agrandir sa surface d'exposition de 5 000 mètres carrés pour répondre à la demande.
1300 exposants, 2 000 animaux et 85.000 visiteurs attendus durant ces trois jours : c'est ce que pèse, en chiffres, le Sommet. Seulement voilà, la découverte d'un foyer de FCO dans l'Allier pourrait compliquer la donne.
Avec ou sans animaux ?
Une zone de protection et de surveillance a été mise en place. Elle concerne 21 départements (dont 5 entiers) et, comme le veut la réglementation européenne, dans cette zone, doivent s'appliquer des mesures de restriction des mouvements d'animaux et une interdiction de regroupement. Dès lors, le Sommet pourra-t-il accueillir notamment le Concours national Limousin ? La question est posée. Pour les responsables, pas question d'annuler le rendez-vous et de revenir sur les engagements pris, l'organisation étant quasiment bouclée. Mais pour le reste, ils sont dans l'expectative. Pour le président du Sommet, Jacques Chazalet, il s'agit de savoir s'ils pourront faire venir des animaux, et si oui, lesquels. Pas d'animaux sur le site serait un "manque à gagner énorme" pour les organisateurs, mais aussi pour les exposants qui ont déjà réservé.
Des éleveurs attachés à ce rendez-vous
A Sauxillanges, dans le Puy-de-Dôme, Patrice Faucher fait partie du groupe UMOtest, une coopérative d'insémination conçue pour les éleveurs de vaches de race Montbéliarde. Son fils devait emmener une génisse de 26 mois sur la manifestation. Il se sait pas si cela sera possible. L'exploitation doit aussi accueillir une délégation de pays d'Europe de l'Est. Une visite qui, elle, devrait se maintenir."C'est le fruit d'un travail collectif qui fait que le sommet est incontournable pour nous, éleveurs. D'abord, d'un point de vue géographique : il se situe juste à côté de nous. Et nous pensons qu'il est quand même plutôt bien de participer", affirme l'agriculteur.