La région Auvergne-Rhône-Alpes a mis en place un groupe de travail pour bâtir un "plan thermal" afin de dynamiser le secteur. L'objectif est de créer 500 emplois en 5 ans et de doubler la fréquentation des stations de la région.
Le communiqué publié il y a quelques jours par la région ne peut pas être plus clair : "le président Wauquiez fait du thermalisme une priorité". Et pour cela, il souhaite lancer un "plan thermal" sur la période 2016-2020 afin de dynamiser le secteur.
Définir les contours d'un plan d'action
Le contenu de ce plan doit être défini avant l'été, mais avant, il va falloir en définir les contours. C'est ce que s'emploie à faire un groupe de travail installé le 11 février sous l’égide de Nicolas Daragon, vice-président en charge du tourisme et du thermalisme et sous le pilotage de Frédéric Bonnichon, conseiller régional et maire de Châtel-Guyon (63)."On fait d'abord un inventaire" explique ce dernier. "Nous voulons partir le plus possible des besoins, des attentes, des maires des stations thermales et des exploitants des stations thermales. Ils sont différents selon les acteurs : les villes ont plutôt des attentes en matière d'aménagements, d'espaces publics, de parcs et jardins. Les exploitants ont des besoins de modernisation des équipements, de formation du personnel et de promotion de la destination. L'idée c'est de de recenser, classer, prioriser tout cela pour qu'on bâtisse avec eux ce plan thermal".
Auvergne-Rhône-Alpes, une région thermale
Avec 9 stations en Auvergne et 15 en Rhône-Alpes, le thermalisme est une activité bien implantée dans les contours de la nouvelle grande région. Auvergne et Rhône-Alpes possèdent chacune sa structure pour regrouper les acteurs du secteur, mais elles sont très différentes : "le système auvergnat est original. Depuis plus de 30 ans, chaque ville contribue au fonctionnement d'une fédération régionale, Thermauvergne" explique Frédéric Bonnichon, "10 personnes s'en occupent, il y a un plan d'action depuis des années et ça fonctionne plutôt bien. En Rhône-Alpes, c'est très différent : la "Fédération Rhône Alpes Thermal" est beaucoup plus légère (une personne) et elle fonctionne différemment avec une communication sous la marque Balineae."500 emplois attendus en 5 ans
L'idée est donc de mettre tout ce monde autour d'une table pour réfléchir à un plan commun autour du thermalisme au sens large, qu'il soit traditionnel ou plutôt tourné vers la santé et le bien-être. Cela passera par un soutien à la création de "stations de pleine santé", des actions de marketing autour d'une marque commune, des aides à la modernisation des établissements, des investissements pour rendre les villes thermales plus attractives et des actions de formation des salariés."La région va s'engager financièrement" assure Frédéric Bonnichon. "Le budget dépendra des besoins exprimés par les acteurs. Nous irons aussi chercher des financements vers d'autres sources comme les fonds européens."
Avec ce plan, la région espère atteindre un objectif de 500 emplois sur 5 an, un doublement de la fréquentation touristique et du chiffre d’affaires généré par les stations thermales.