Le Laboratoire de glaciologie de Grenoble se penche sur le glacier d'Antarctique qui contribue le plus à l'élévation des mers

Le glacier de l'Ile du Pin (Pine Island) est le glacier d'Antarctique qui contribue le plus à l'élévation des mers, selon une équipe de chercheurs conduite par le Laboratoire de glaciologie et de géophysique de l'environnement de Grenoble. Sa "contribution" va encore progresser.

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Les scientifiques ont mis en évidence que le glacier de l'Ile de Pin est en train de reculer de manière irréversible. Selon toute vraisemblance, il lui sera impossible de revenir à son état initial. Il va donc continuer à grossir les mers du globe comme il le fait déjà. Cette étude vient d'être publiée, le 12 janvier, sur le site de la revue Nature Climate Change.

Le glacier de l’île du Pin est le plus important contributeur à cette élévation des mers: il représente, à lui seul, près de 25% de la contribution de l'Antarctique de l'Ouest. Il a reculé d'une dizaine de kilomètres depuis les années 2000 et tend à s'amincir de plus en plus.

Reportage Damien Borrelly et Jordan Guéant

Intervenant : Gaël Durand, Chercheur au CNRS - Laboratoire de Glaciologie de l'UJF

Une perte de masse de 120 gigatonnes


Ce glacier côtier fait donc l'objet d'une attention particulière. L’équipe internationale l'a étudié avec minutie, afin de mieux cerner son évolution future: son retrait est-il ponctuel? régulier?

Pour répondre à ces questions, les scientifiques se sont appuyés sur trois modèles de dernière génération d'écoulement de la glace au sein des calottes polaires. Résultat: l'ensemble des trois modèles montre que le glacier est vraisemblablement engagé dans une instabilité et va poursuivre son retrait sur au moins une quarantaine de kilomètres au cours des cinquante prochaines années. La perte de masse associée à ce recul irréversible devrait augmenter significativement, passant de la valeur moyenne de 20 gigatonnes par an observée pendant la période 1992-2011, jusqu'à 120 gigatonnes par an au cours des cinquante années modélisées.

Ainsi, sa contribution annuelle à l'élévation du niveau des mers pourrait tripler voire quintupler dans un futur proche. Cette perte participerait à une augmentation du niveau des mers comprise entre 3,5 et 10mm pour ce seul glacier dans les 20 prochaines années.

 

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