Dimanche 13 janvier, à la veille de la parution de la lettre du président de la République adressée aux Français, Laurent Wauquiez, ne veut pas être en reste et s'adresse, lui aussi, à "ses compatriotes" via son compte Facebook.
Emmanuel Macron s’apprête à publier lundi 14 janvier sa lettre aux Français pour préciser les contours du grand débat qui doit donner la parole aux citoyens et tenter de sortir le pays de la crise des gilets jaunes. Dimanche 13 janvier, Laurent Wauquiez estime lui aussi que les écrits restent et met en ligne sur sa page Facebook une longue lettre adressée « à (ses) compatriotes ». Il y lance un appel au « calme » et à la « sérénité » estimant que le gouvernement a mis « de l’huile sur le feu ».
« Notre pays se déchire et s’enfonce semaine après semaine un peu plus dans la crise. Si le président de la République avait écouté dès le début, nous n’en serions pas là », écrit Laurent Wauquiez. « Les mauvais génies ont été libérés ; le gouvernement met de l’huile sur le feu et les extrêmes poussent le pays vers le chaos. Tout cela peut très mal finir », prévient-il. Pour le président des Républicains : « Il faut que des voix se lèvent pour ramener calme et sérénité ». Et de mettre en cause la responsabilité du chef de l’Etat, Emmanuel Macron, qu’il appelle à « cesser les provocations et les coups de mentons, respecter enfin les Français et changer profondément sa politique ».
Si l’on veut ramener le calme, il faut répondre aux trois cris de colère poussés par les Français.
Laurent Wauquiez revient sur le mouvement des gilets jaunes qui « a porté des revendications légitimes, la reconnaissance du travail, le ras-le-bol fiscal, l’abandon des territoires ». Mais le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes condamne les actions des « casseurs » qui « dénaturent ce message ». Et de poursuivre : « Cette violence ne peut plus continuer. Les représentants des gilets jaunes doivent la condamner sans la moindre ambiguïté et tout mettre en œuvre pour sortir les casseurs de leurs rangs. En démocratie, s’exprimer est un droit mais respecter est un devoir ».
Dans sa lettre, Laurent Wauquiez explique attendre de vraies réponses qui, selon lui, ne sortiront pas du grand débat qu’il qualifie de « grossier artifice ». « Nous faire croire que la seule réponse c’est de changer les institutions, là où les cahiers de doléances sont pleins des sujets de pouvoir d’achat, n’est pas raisonnable », insiste-t-il.
Pour ramener le calme, une seule alternative pour Laurent Wauquiez : « répondre aux trois cris de colère poussés par les Français ». Selon lui, il faut « lutter contre le gaspillage de l’argent public pour baisser les impôts », la République doit veiller « à nouveau sur tous les territoires, la ruralité, nos villes moyennes » et enfin « il faut revaloriser le travail ».
En guise de conclusion, le patron des Républicains souhaite que la France retrouve « ses vraies valeurs : le travail, l’effort, le respect ».
Vous pouvez retrouver, ci-dessous, l'intégralité de la lettre de Laurent Wauquiez publiée sur son compte Facebook.
Laurent Wauquiez a annoncé lundi que la région apporterait sa propre contribution au grand débat national : "J'y contrbuerai car je pense que l'on a besoin de retrouver de la sérénité. La Région participera au débat. Elle fera des propositions. Je ne veux pas de l'approche des extrêmes qui consiste à jouer la politique du chaos. Il faut que le gouvernement sorte de la posture de mépris qui a été la sienne".