La victoire de François Fillon à la primaire de la droite et du centre a chamboulé l'organigramme du parti Les Républicains. Le candidat à la présidentielle a nommé Bernard Accoyer secrétaire général du parti, tandis que Laurent Wauquiez rétrograde au poste de 1er vice-président.
Il était président par intérim du parti Les Républicains depuis fin août 2016, date de la démission de Nicolas Sarkozy suite à l'annonce de sa candidature à la primaire de la droite et du centre. Laurent Wauquiez a finalement rétrogradé dans l'organigramme du parti, accédant au poste de 1er vice-président, le poste n°2 au sein du parti.
Ce changement de présidence intervient à l'issue de la primaire, dont le second tour a donné François FIllon gagnant le dimanche 27 novembre. À présent candidat de la droite et du centre pour l'élection présidentielle de 2017, l'ex-Premier ministre est devenu le président du parti De facto.
Les « fillonistes » accèdent aux plus hauts postes
Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes semble payer son ralliement de la première heure à Nicolas Sarkozy. Car les changements opérés dans l'organigramme du parti, annoncés au cours d'un bureau politique le 29 novembre, se font plutôt en faveur des « fillonistes ».C'est à présent un trio qui occupe la tête du parti. François Fillon a nommé l'ancien président de l'Assemblée nationale et député de Haute-Savoie Bernard Accoyer au poste de secrétaire général des Républicains. Aux côtés de Laurent Wauquiez, on retrouve Isabelle Le Callennec, députée « filloniste » d'Île-et-Villaine, elle aussi nommée vice-présidente.
Bernard Accoyer a deux adjoints, Annie Genevard, députée « filloniste » du Doubs et Gérald
Darmanin, ancien directeur de la campagne de Nicolas Sarkozy.
Jean-François Lamour, ex-ministre des sports de François Fillon pendant la présidence Sarkozy, est nommé à la tête de la commission nationale d'investiture, remplaçant le « sarkozyste » Christian Estrosi.
Le comité politique est quant à lui plus hétérogène en terme de courants politiques.
Il est à présent dirigé par Gérard Larcher, secondé par deux vice-présidents, Bruno Retailleau, président « filloniste » des sénateurs LR et du conseil régional de la région Pays-de-la-Loire, et Christian Jacob, président « sarkozyste » des députés LR. Le bureau politique et composé de :
- Thierry Solère, proche de Bruno Le Maire et ex-président de la Commission d'organisation de la primaire,
- François Baroin, sénateur « sarkozyste » et président de l'association des maires de France,
- Nathalie Kosciusko-Morizet, députée de l'Essonne, ex-candidate à la primaire. Elle avait rejoint Alain Juppé entre les deux tours de la primaire,
- Virginie Calmels, première ajointe d'Alain Juppé à la maire de Bordeaux,
- Jean-François Copé, député-maire de Meaux et ex-candidat à la primaire. Il avait rejoint Alain Juppé entre les deux tours de la primaire,
- Jean-Frédéric Poisson, député des Yvelines et ex-candidat à la primaire.