Le président d'Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a dévoilé jeudi un nouveau volet du plan montagne. Près de 100 millions d'euros vont être investis pour "tendre vers des stations zéro émission".
"La casse a été limitée" pour l'économie de montagne la saison dernière, a estimé Laurent Wauquiez jeudi 16 septembre. Le président d'Auvergne-Rhône-Alpes a promis un nouveau plan de 100 millions d'euros pour faire de la région "la première montagne durable d'Europe".
L'idée du "plan montagne 2", qu'il doit dévoiler plus tard dans la journée à la station du Grand-Bornand (Haute-Savoie), est de "tendre vers des stations zéro émission", a-t-il déclaré dans un entretien au Dauphiné Libéré.
De 10 à 20 millions d'euros iront à des projets innovants qui accompagneront la transition environnementale des stations comme "de l'éclairage public moins consommateur, l'acquisition de dameuses à hydrogène ou encore l'installation de panneaux photovoltaïques sur les canons à neige", a-t-il expliqué.
Depuis 2016, 90M€ ont été investis dans nos montagnes : 120 stations aidées à travers 350 projets. Ce bilan nous a donné l’envie de plancher sur la version 2 du Plan montagne. Objectif : faire d’Auvergne-Rhône-Alpes la première montagne durable d’Europe.https://t.co/mj0AJY9lT3
— Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez) September 16, 2021
La Région entend aussi travailler sur l'offre des stations hors neige avec "des luges sur rail, des passerelles himalayennes ou des équipements ludiques, qui seront aussi exploitables l'été. Quinze millions d'euros seront dépensés dans ce sens".
Des crédits iront aussi à la rénovation des hébergements, centres de vacances, aux "ascenseurs valléens" et pour permettre aux jeunes de découvrir le ski. Les petites stations de moyenne montagne se verront allouer une enveloppe spécifique de 5 millions d'euros.
"Se tourner vers l'avenir"
Laurent Wauquiez s'est félicité que le plan d'urgence de 400 millions d'euros de prêts et d'aides pour la montagne, mis en place l'hiver dernier dans le contexte de fermeture des remontées mécaniques, ait permis de faire face à une "menace considérable" pour l'économie locale.
"La casse a en tout cas été limitée. Notre plan d'urgence était là pour sauver les entreprises et les emplois. (...) Il faut maintenant se tourner vers l'avenir et c'est là qu'intervient le nouveau plan", a-t-il dit.
Interrogé sur l'avenir du ski dans un contexte de réchauffement climatique, il a souligné qu'"on n'abandonne pas du jour au lendemain les 100 000 personnes qui vivent du ski dans notre région. D'autant que le ski a encore de beaux jours devant lui".
"Des gens opposent souvent le tourisme et l'environnement, l'emploi et le développement durable. Je n'ai pas envie qu'on transforme la montagne en une réserve indigène", a-t-il conclu. Le Premier ministre Jean Castex avait dévoilé en mai dernier à Bourg-Saint-Maurice (Savoie) un plan d'investissement de 650 millions d'euros visant à diversifier le tourisme de montagne.