La région Auvergne-Rhône-Alpes vient au secours de la montagne avec un plan d'urgence et de relance de 400 millions d'euros. L'objectif est de soutenir et d'accompagner les oubliés des dispositifs de soutien de l'état notamment les clubs de ski loisirs et de compétition.
La région Auvergne-Rhône-Alpes a voté mercredi dernier et présenté ce lundi 1er mars son plan de soutien à la montagne. En complément des 4 milliards d’euros versés par l’Etat, il servira à aider notamment ceux qui n’ont eu droit à aucun dispositif d’aide depuis le début de la crise sanitaire.
Ces "oubliés du gouvernement" ce sont notamment les entreprises nouvellement créées ou reprises en 2020, les ski-clubs (loisirs et compétition) et associations sportives, les centres de vacances indépendants, les professionnels de santé libéraux et les viticulteurs de montagne.
Les clubs de ski professionnels vont, par exemple, recevoir une aide de 10.000 euros. Une "très très bonne nouvelle" pour Stéphane Deloche, président du ski club du Grand-Bornand, la station de Tessa Worley et des frères Midol. Car "le manque à gagner était plus que préjudiciable (...) l'objectif de nos clubs, c’est de former les champions de demain. Si on s’était arrêté pendant tout un hiver, c’était la catastrophe donc on a continué à dépenser sans forcément avoir les revenus."
Une bonne nouvelle aussi pour les clubs de loisirs comme le Club Alpin Français qui oeuvre pour permettre l'accès au ski alpin au plus grand nombre. "Ces aides de la région nous sont indispensables pour fonctionner" estime Dominique Jamet, la présidente du club alpin français La Roche-Bonneville.
Mais chaque euro va devoir être dépensé à bon escient, "les effets d’aubaine seront exclus" prévient Eric Fournier, vice-Président (DVD) de la région Auvergne-Rhône-Alpes délégué à l'environnement. Car il faut " faire en sorte que nos entreprises survivent et autant que faire se peut préserver au maximum l’emploi". Il y aura des contrôles.
La montagne, c'est le poumon économique de la région. Elle génère un chiffre d'affaire de 7,5 milliards d'euros. C'est aussi 120 000 emplois directs et 400 000 indirects.
En plus des 400 millions d'euros dédiés à l'urgence, 70 millions seront destinés à la relance, notamment pour attirer toute l'année les touristes en Auvergne-Rhône-Alpes.