Samedi 20 mars, les artistes et techniciens du monde des arts ont manifesté dans les rues de Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme, de Montluçon dans l'Allier et d'Aurillac dans le Cantal pour demander la réouverture des lieux de culture.
Tous mobilisés à Aurillac dans le Cantal, à Montluçon dans l’Allier, à Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme, les comédiens, acteurs, musiciens, techniciens et personnels administratifs du spectacle ont appelé la population à les rejoindre pour demander la réouverture des lieux de spectacle fermés pour cause de pandémie de Covid 19.
A Clermont-Ferrand, le collectif Culture en danger 63 qui occupe depuis le 15 mars le théâtre de la Comédie a organisé une « marche colorée » en direction du centre-ville pour mettre en avant leurs revendications : "la réouverture des lieux de culture dans le respect des consignes sanitaires et la mise en place d’un fonds de compensation pour les structures fragilisées par les limitations de jauge, une prolongation de l’année blanche son élargissement à tou.te.s les travailleur.se.s précaires, extras et saisonnier.ère.s entre autres, qui subissent les effets de la crise, ainsi qu’une baisse du seuil d’heures minimum d’accès à l’indemnisation chômage pour les primo-entrant.e.s ou intermittent.e.s en rupture de droits et des mesures d’urgence et un plan d’accompagnement des étudiant.e.s du secteur culturel en cours d’étude et à la sortie pour leur permettre d’accéder à l’emploi". Pour Louis Jacques, artiste-enseignant, membre de la coordination Culture en danger 63 et de la CGT spectacle 63: "On a voulu partager un moment d’affect joyeux, un moment positif de nos valeurs d’humanité de l’art et de la culture. Je pense qu’il y a un soutien de la part du public pour le retour à la vie culturelle et artistique". Plus de 650 personnes se sont jointes au cortège.
A Montluçon dans l’Allier, ce sont les mêmes demandes qui sont portées par les professionnels des arts réunis au sein du collectif ESSENTIEL.LE.S 03 qui tiennent chaque jour à 14 heures au théâtre des Ilets une assemblée générale. Dans un communiqué ils s’expliquent : "Nous refusons de discuter de ce qui est essentiel ou non. Le terme même « essentiel » a été détourné par les discours politiques. Nous refusons d’entrer en concurrence avec les autres corps de métiers. Nous souhaitons lutter collectivement. La fermeture des lieux culturels n’atteint pas seulement celles et ceux qui travaillent mais atteint profondément le cœur de cette société. Des années de travail pour tisser ces liens si précieux avec l’ensemble des publics sont en train d’être réduits à néant par des décisions que nous ne pouvons plus comprendre. L’art et la culture comme espace de partage, de pensée et d’émotion, sont nécessaires et urgents en ces temps d’isolement et de peur. Chaque jour compte". Ils ont partis de la Place Jean Dormoy pour rallier le théâtre municipal Gabrielle Robinne.
Dans le Cantal à Aurillac, mêmes motivations pour les artistes regroupés autour du collectif Culture préoccupée 15 qui se sont rassemblés devant l’hôtel de ville pour un agora artistique, des lectures de textes, des prises de parole et des moments de danse et de musique après une déambulation musicale dans les rues du centre-ville.