De l'espoir pour la ligne de fret entre Beaurepaire en Isère et Saint-Rambert-d'Albon dans la Drôme Un temps menacée d'abandon par RFF, elle pourrait être maintenue grâce à la mobilisation des élus locaux. Mais il faut d'abord la remettre en état.
En octobre dernier, Réseaux Ferrés de France avait annoncé la possible fermeture de cette voie unique à trafic restreint. Pour RFF, cette voie ferrée est trop vétuste. Les travaux nécessaires à sa rénovation pourraient coûter entre 6 et 8 millions d'euros. Pourtant, cet axe ferroviaire représente un argument déterminant pour attirer de nouvelles entreprises sur la zone industrielle de Beaurepaire.
Aujourd'hui, cette liaison est essentiellement utilisée pour le fret de marchandises agricoles. Sa fermeture aurait des répercussions négatives sur une coopérative céréalière. La Dauphinoise est devenue au fil du temps la seule utilisatrice des 23 km de voie ferrée. Et ce sont près de 50 000 tonnes de céréales chaque année qui sont acheminées grâce à cette ligne. L'une des conséquences de sa fermeture : près de 2 000 camions de plus sur les routes chaque année.
Mais la mobilisation de l'ensemble des élus du secteur a permis d'obtenir un premier délai. Menacée de fermeture au 31 décembre 2014, cette ligne de fret utilisée par la coopérative dauphinoise qui emploie 160 personnes, est maintenue jusqu'au 17 mars prochain, où elle entrera dans une première phase de travaux.
La région Rhône Alpes a décidé de consacrer 500 000 euros aux travaux nécessaires à la poursuite de l'exploitation actuelle de la ligne. Dans un second temps, elle entend bien développer le fret ferroviaire dans ce secteur. Des investissements de plus grande ampleur seront alors nécessaires. SNCF réseau avance des montants allant de 4 et demi à 9 millions d'euros et précise que le dialogue reste ouvert.
Reportage de Céline Serrano, Grégory Lespinasse et Laetitia Di Bin