Ligue 1 - St-Etienne-Lyon: Galtier et Genesio, deux adjoints devenus N°1

Christophe Galtier et Bruno Genesio, entraîneurs de Saint-Etienne et Lyon qui s'affrontent dimanche (21h00) au stade Geoffroy-Guichard, ont en commun d'avoir été adjoint avant de prendre les rênes de leur équipe, mais dans des conditions très différentes.

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Christophe Galtier, nommé à la tête des Verts en décembre 2009, était arrivé avec Alain Perrin un an plus tôt alors que la situation sportive de l'ASSE était déjà très difficile. Elle ne s'était pas améliorée quand Perrin fut débarqué, l'équipe étant 18e du classement.

"Il fallait le maintenir en élite, sauver le club (de la faillite) et l'ensemble du personnel", se souvient Galtier, adoubé par Alain Perrin dont il est encore l'ami et qui l'incita à prendre sa place. Soutenu par Roland Romeyer, président du directoire de Saint-Etienne, il l'était beaucoup moins par Bernard Caïazzo, président du conseil de surveillance qui espérait alors séduire Luis Fernandez. 

De "travailleur intérimaire", Galtier a glissé vers une mission de longue durée : il est aujourd'hui l'entraîneur le plus ancien sur un banc de Ligue 1.

Une nomination fraîchement reçue

Bruno Genesio, lui, rêvait de succéder à Rémi Garde, son ami, en juin 2014. Certains au club lui avaient d'ailleurs fait miroiter la place et il avait été déçu de l'arrivée de Fournier, qu'il a finalement remplacé.

Le club, éliminé de la scène européenne et sans victoire en Ligue 1, était neuvième de la Ligue 1 à cinq points du podium quand ce dernier a été remercié à la trêve; l'équipe pointe actuellement à la sixième place à quatre longueurs du deuxième, Angers.

Une défiance qui motive 

La réaction des supporteurs à la nomination de Genesio a été assez fraîche autant en raison de son inexpérience comme entraîneur à ce niveau, que de sa participation à la première moitié de saison décevante de l'OL. "Cette solution interne offrait plus de garanties qu'un apport externe", s'est défendu le président du club, Jean-Michel Aulas.

"Je comprends cette défiance et ces doutes mais cela me motive encore plus. J'ai confiance en l'équipe et mes adjoints (qui n'ont pas changé non plus)", estime de son côté Genesio, qui dit avoir "l'adhésion des joueurs". Surtout, au contraire de Galtier en 2009, il est d'emblée "assuré" de rester jusqu'à
la fin de la saison, au moins. 

En première ligne"

Galtier et Genesio ont aussi en commun leur âge, 49 ans, et d'avoir eu un modeste, voire infructueux vécu d'entraîneur en chef dans des divisions inférieures, avant d'accéder à ce poste en Ligue 1. Ils se sont toutefois formés comme assistant durant plusieurs années.

Le premier a été sur le banc du club grec de l'Aris Salonique (9e en 2002) avant  de rejoindre Gérard Gili à Bastia (2002-2004) et surtout de travailler avec Alain Perrin en Arabie Saoudite (Al Aïn), Portsmouth (Angleterre), Sochaux, Lyon et enfin l'ASSE.

Le second, après des passages décevants à Villefranche-sur-Saône (CFA2, 2001) et Besançon (automne 2004), est revenu à Lyon comme observateur de matches en 2005 avant de collaborer avec Gérard Houllier et surtout Rémi Garde.

Un coach "proche"

Désormais, la difficulté pour Genesio sera de se défaire de ses habitudes d'adjoint, souvent confident des joueurs, un cap qu'avait su franchir Galtier à Saint-Etienne. "Aujourd'hui, il est en première ligne. Il est devenu le décideur et sa relation avec les joueurs sera modifiée mais il restera un coach proche d'eux", juge ce dernier en prévenant que le poste n'est pas facile. 

"Regardez les photos de Bruno dans quelques semaines: ça marque", anticipe Galtier qui conseille à Genesio de "profiter des moments de joie car c'est court". "Mais ce serait bien qu'il attende la semaine prochaine", conclut l'entraîneur des Verts, en quête de revanche dans le derby qu'il avait perdu sèchement à l'aller (3-0).
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