Un automobiliste de 45 ans était passible de 2 à 4 mois de prison ferme pour avoir fait des doigts d'honneur à des radars fixes dans la Loire et l'Allier. Des réquisitions très dures non suivies par le tribunal de Roanne, qui sanctionne toutefois le fait d'avoir masqué les plaques du véhicule.
Les réquisitions du parquet étaient d'une grande sévérité : 2 à 4 mois de prison ferme pour un homme qui s'était fait prendre en photo deux par des radars fixes à qui il adressait des doigts d'honneur. C'était en 2015 sur les communes de Saint-Forgeux-Lespinasse (Loire) et Bessay-sur-Allier (Allier).
Pour expliquer cette demande de sanction très dure, le procureur avait expliqué qu'à travers la machine, c'était les agents du contrôle automatisé de Rennes -chargés d'une mission de service public- qui était visés.
Pas d'outrage "par extension"
Le tribunal a entendu l'avocat du mis en cause qui demandait la relaxe. Celui-ci avait notamment fait valoir qu'un outrage sur personne chargée de service public n'était, selon le code pénal, passible que d'une peine d'amende. En tout état de cause, l'avocat a expliqué qu'une potentielle condamnation pour ce motif créerait une première judiciaire.
Le tribunal correctionnel de Roanne s'est épargné une telle publicité, sanctionnant toutefois d'une amende de 200 euros le fait d'avoir masqué ses plaques avec du ruban adhésif.